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Agorah: Deux études pour améliorer l’aménagement du territoire

Cet après-midi, la présidente de l'Agorah, Fabienne Couapel-Sauret, a présenté deux études portant sur le financement de l'aménagement du territoire et sur l'observatoire des zones d'activités à la Réunion. "L'Agorah se doit d'apporter aux décideurs et aux collectivités locales des expertises actualisées dans l'analyse des dynamiques territoriales", explique Fabienne Couapel-Sauret. Sur les deux études, on retiendra que les opérations d'aménagements sont de plus en plus difficiles à mener compte tenu de montages financiers complexes et de réglementations lourdes.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 04 juillet 2012 à 17H28

« L’Agorah est là pour donner une vision aux décideurs et collectivités locales sur l’aménagement du territoire« , explique en introduction Fabienne Couapel-Sauret, présidente de l’Agorah. L’Agence pour l’Observation de la Réunion, l’Aménagement et l’Habitat est un « observatoire, centre d’expertise et d’analyse de l’aménagement de la Réunion, et doit au regard des évolutions démographiques, de la demande de mobilité et du besoin d’infrastructures urbaines et péri-urbaines, s’adapter« , ajoute-t-elle.

Cet après-midi, les responsables de l’Agorah ont présenté le résultat de deux études de 240 pages, menées simultanément, portant sur le financement de l’aménagement et sur le recensement des zones d’activités à la Réunion. Pour cette dernière étude, « le recensement des disponibilités remonte à juin 2012« , précise Sabine Rivière, chargée d’étude à l’Agorah. « Les outils mis à disposition par l’Agorah servent à prendre des décisions, mais je rappelle que nous sommes dans l’observation et non dans l’opérationnel« , souligne-t-elle. « Ces études sont importantes car elles sont un compte rendu nécessaire et important pour créer la « Ville » à la Réunion. On note sur le financement un léger ralentissement, voir même un frein dans l’aménagement« , explique Clenchy Henriette, directeur des études à l’Agorah et directeur par intérim de la structure.

 

70 zones d’activités à la Réunion

Concernant la première étude sur l’aspect « financement« , le principal enseignement fait ressortir une vraie difficulté à mener des opérations d’aménagement en raison d’une augmentation des coûts. Les postes de dépenses ont augmenté de +1 à +88% pour des montants allant de 3,3 millions à 48,8 millions d’euros, liés au prix du foncier, du renforcement de la réglementation, de la contrainte de travail dans le secteur du BTP, la conjoncture économique ou encore les modifications de programme. Des dépenses qui augmentent conjuguées à des recettes insuffisantes. « Sur les programmes de logement aidé, le prix de vente est plafonné. Les logements ne sont pas vendus au prix du marché ce qui entraine un déséquilibre financier inéluctable« , explique Sabine Rivière, chargée d’étude à l’Agorah.

Quand à la seconde étude, un travail d’observation et de relever des zones d’activités a été effectué par l’Agorah. « On nous dit qu’il n’y a pas de place dans les zones d’activités et d’un autre côté on nous explique que les zones sont vides. Avec cette étude, on est capable d’avoir une vue d’ensemble des zones d’activités sur toute la Réunion« , explique Clenchy Henriette. A la Réunion on dénombre 70 zones d’activités réparties sur tout le territoire pour une surface totale de 974 hectares. C’est dans l’Ouest de l’île, sur la zone du TCO, que la surface de zone d’activité est la plus importante avec 44% (dont 81% sur la ville du Port). Viennent ensuite les communautés de communes Cinor et Civis avec respectivement 23% et 24% chacune et la Cirest et CASud qui se partagent les 9% restant. Une évolution de 76 hectares a été relevée entre 2004 et 2011, avec la création de trois nouvelles zones d’activités dans le Sud et l’Est de l’île. En ce qui concerne les surfaces hors activités (ndlr : habitations, parkings, projets identifiés ou parcelles en construction, en friche) elle représentent 161 hectares sur les 70 zones d’activités.

En fonction des résultats de cette étude, des préconisations vont être avancées, en partenariat avec les acteurs de l’aménagement du territoire, en vue de relancer l’aménagement opérationnel et d’accompagner les collectivités dans le développement urbain de leur territoire. « La Région aide aujourd’hui les communes sur leurs projets d’aménagement (…) Mais il faut pour cela dépasser les clivages politiques pour travailler au développement de la Réunion« , souhaite Fabienne Couapel-Sauret.

 

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