Les militants de l’association Agir pou nout tout, ont été déçus de l’épilogue de cinq jours de conflit. Vendredi dernier, ils avaient déployé devant les grilles de la préfecture, leur banderole: “Nous voulons une baisse de 20 % du prix du carburant”, pendant toute la durée des négociations.
Agir pou nout tout demandait une diminution des tarifs de 20 % lorsque le sans-plomb était à 1,54€ et la gazole à 1,25€. Depuis mercredi, le sans-plomb est passé à 1,44€ et le gazole à 1,15€.
“Quoi qu’il en soit, nous sommes loin du compte. Il faut que le sans-plomb baisse encore de 22 centimes d’euros pour passer à 1,22 €, et le gazole de 15 centimes d’euro pour atteindre 1 €”.
“Ce ne serait qu’un simple ajustement économique puisqu’entre juillet et novembre, le baril du pétrole à baissé de 60%. Et ce n’est pas fantaisiste de penser que nous pouvons avoir un sans-plomb autour d’1,10€”.
Agir pou nout tout continue à accumuler les informations nécessaires pour parvenir à son objectif. Lundi, Jean-Hugues Ratenon et son équipe seront reçus à la Société réunionnaise des produits pétroliers.
“Cette réunion était programmée depuis plusieurs semaines”. Il s’agit pour Agir pou nout tout de comprendre le mécanisme de distribution du carburant. “Cela permettrait de comprendre pourquoi il est aussi cher à La Réunion”.
Jean-Hugues Ratenon se dit fortement encouragé dans son action par le public, mais aussi par la récente prise de position du président de la République: “Nicolas Sarkozy, lui non plus, ne comprend pas pourquoi la baisse du prix du baril de pétrole n’est pas répercutée avec la même rapidité à la pompe”.