Au troisième jour de leur procès, les deux policiers poursuivis après la mort en 2005 de Zyed et Bouna, sur un site EDF à Clichy-sous-Bois, ont laissé hier percer leur émotion.
L’assistance, ce mercredi, a entendu la fameuse phrase, prononcée sur les ondes radio par le policier à l’époque gardien de la paix, Sebastien Gaillemin : « En même temps s’ils rentrent sur le site d’EDF, je ne donne pas cher de leur peau ».
Ce dernier a expliqué, en larmes, qu’il avait prononcé ce message « pour attirer l’attention ». « C’est une réflexion fort maladroite et j’en suis désolé mais ce n’était que l’expression orale d’une pensée parmi plusieurs hypothèses. Il y avait plusieurs directions de fuites possibles pour les jeunes », a-t-il assuré.
Même avis pour sa collègue au moment des faits, Stéphanie Klein. Cette dernière, qui était en poste au standard de commandement au moment du drame, a affirmé qu’elle n’avait « pas pris conscience du danger sur les ondes« . « Je pensais plus à un site administratif qu’à une centrale électrique« , se défend en pleurs la policière.
Les deux policiers, qui comparaissent jusqu’à vendredi pour non-assistance à personne en danger, encourent au maximum cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.