La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a digilenté une mission d’enquête, du 10 au 26 octobre, pour faire la lumière suite aux récents dysfonctionnements constatés au sein du Tribunal de Grande Instance de Mayotte.
Dans sa ligne de mire, le climat judiciaire tendu et suspicieux qui s’est installé au TGI de Mamoudzou, dans le sillage de la mort d’une lycéenne qui a secoué l’opinion publique. Le corps de Roukia, âgée de 18 ans, a été retrouvé le 15 janvier 2011, à moitié enterré dans le Nord de Mamoudzou.
L’enquête sur la mort par overdose d’héroïne de la jeune femme impliquant des gendarmes patine. Les avocats de la défense et de la partie civile ont rédigé des courriers à leur ministère de tutelle pour critiquer la partialité affichée du procureur de la République de Mayotte et de plusieurs magistrats de l’île.
Le juge d’instruction en charge du dossier aurait été espionné par son voisin de bureau, le vice-président chargé de l’instruction du TGI de Mayotte. Dans le cadre d’une information judiciaire pour recel et violation du secret de l’instruction, le magistrat apprenti espion avait exigé et obtenu les factures détaillées de téléphone du juge d’instruction, ainsi que celles de certains avocats du dossier.
