L’affaire Mogalia suite. Après leur mise en examen il y a maintenant un an, les deux frères Osman et Sulliman avaient saisi la chambre de l’instruction pour tenter de faire annuler la procédure dont leur frère aîné, Goulam, est à l’origine.
Il n’en sera rien. La chambre de l’instruction a rendu sa décision sur trois points ce mardi. La procédure ne sera pas annulée, Goulam Mogalia peut se constituer partie civile dans l’affaire et les conditions de contrôle judiciaire des deux mis en examen ne seront pas modifiées.
Les prévenus seront donc convoqués devant le tribunal correctionnel et pourraient devoir verser plusieurs millions d’euros de dédommagement à la société.
« L’esbroufe ne passe pas »
Pour rappel, Goulam Mogalia les accuse d’avoir, en 2006, racheté ses parts de leur société Mogamat pour 2 millions d’euros alors qu’elle en valait cinq fois plus. Les deux hommes d’affaires auraient menti sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. Pour le parquet de Saint-Denis, les suspects auraient détourné de l’argent régulièrement, une partie ayant été saisie à leurs domiciles respectifs.
Les avocats de Goulam Mogalia, le bâtonnier Georges-André Hoarau et Me Guillaume Albon, se disent « très satisfaits » car l’instruction pourra reprendre son cours. « Satisfait de voir que l’esbroufe, qu’elle vienne de Paris ou d’ailleurs, ne passe pas », affirme Me Georges-André Hoarau.