Interrogé sur le sujet, le chef de l’État avait récusé toute irrégularité dans ses campagnes et déclaré le 27 mars dernier : « Je ne crains rien (…) Je crois que le cœur de l’enquête n’est pas votre serviteur« , tandis que dans une autre interview, il avait lancé : « Qu’ils aillent au pénal« . Il semblerait que les magistrats l’aient pris au mot.
Deux informations judiciaires avaient été ouvertes les 20 et 21 octobre derniers par le parquet national financier. La première pour « tenue non conforme de comptes de campagne » et « minoration d’éléments comptables dans un contexte de campagne ». La seconde pour « favoritisme » et « recel de favoritisme ».
Un rapport de la commission d’enquête du Sénat avait établi en mars dernier que les contrats passés entre l’État et les cabinets avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021, pour un montant record de plus d’un milliard d’euros en 2021.