C’est désormais le branle-bas de combat au Syndicat autonome de la fonction publique territoriale. Il faut sauver le soldat Imara. Car, le rejet ce week-end de la demande en annulation de la suspension de quatre mois, de sa fonction d’agent de l’Agence départementale d’insertion, n’augure rien de bon en ce qui concerne son avenir professionnel au sein de l’ADI.
“C’est vrai, nous craignons pour la suite de sa carrière, mais plus encore, nous avons des craintes quant au devenir de l’expression de l’activité syndicale”.
“L’altercation entre Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, et Johny Imara, représentant du SAFPTR, survenue lors du conseil d’Administration de l’ADI, dans l’hémicycle du palais de la Source, a eu lieu dans un cadre professionnel”, explique Jean-Pierre Lallemand.
Un argument qui n’a pas été retenu par le tribunal administratif. Le juge des référés a estimé que les propos sortis de la bouche de Johny Imara, n’avaient rien à voir avec la défense des droits des travailleurs.
“C’est Nassimah Dindar qui l’a traité de gratèr d’ki, Johny Imara s’est défendu”. Le Conseil d’Etat aura-t-il une autre vision des répliques du représentant syndical? La réponse devrait intervenir dans une dizaine de jours.
Pour l’heure le SAFPTR et Johny Imara, tentent de dissiper le malentendu autour d’une phrase dite lors de la dispute entre Nassimah Dindar et l’intéressé. Il est vrai que la réplique a retenue l’attention du public : “Moin mi regarde pas film porno”.
“Johny Imara a dit ces propos pour se défendre de l’accusation de Nassimah Dindar qui l’avait traité de gratèr d’ki. En aucun moment, il n’a visé la présidente du Conseil général”.
Malheureusement pour Johny Imara, un grand nombre de personnes présentes et le public en général, par l’intermédiaire de la presse, ont sans doute eu la même interprétation qu’en a faite Nassimah Dindar.
C’est sans doute ce qui explique l’échec de la médiation menée auprès de Me Grégut, avocat de la présidente du Département, ce week-end. “Nous avions proposé que la suspension, n’entrave pas l’activité syndicale de Johny Imara, qu’il puisse être candidat aux élections professionnelles du 6 novembre”.
La réponse a été négative. Car, si Johny Imara perd son statut de salarié protégé, c’est un employé comme les autres qui se présentera devant le conseil de discipline, demandé par la présidente du Conseil général.
Ce qui fait dire aux membres du SAFPTR : “On sait désormais que Nassimah Dindar veut la peau de Johny Imara”.