Il n’en fallait pas plus pour déclencher une des nombreuses polémiques autour de cette affaire. Si pour les médias et le grand public américain c’est la couverture médiatique « classique » pour un tel évènement, de nombreux observateurs français se sont dits « choqués » par la tournure des évènements. Non-respect de la présomption d’innocence, lynchage médiatique, atteinte à la dignité… les images de Dominique Strauss-Kahn menotté et hagard n’ont pas laissé de marbre.
Le CSA intervient
Face à un tel déferlement médiatique sur un seul homme, probablement du jamais vu en France, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) a tenu, dans un communiqué, à rappeler à l’ordre les télévisions françaises :
« Le Conseil supérieur de l’audiovisuel appelle les chaînes de télévision à la plus grande retenue dans la diffusion d’images relatives à des personnes mises en cause dans une procédure pénale. Le principe de la liberté d’expression et le droit à l’information ne doivent pas méconnaître le fait que de telles images sont susceptibles de porter atteinte au respect de la dignité de ces personnes.
Le Conseil rappelle en particulier que la loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes punit d’une amende la diffusion, sur tout support, d’une image faisant apparaître menottée ou entravée une personne, quelle qu’elle soit, qui n’a pas fait l’objet d’une condamnation. »