La Française Florence Cassez, emprisonnée au Mexique pour complicité d’enlèvement, devrait être remise en liberté, a recommandé la juge chargée du réexamen de l’affaire, qui pèse fortement sur les relations franco-mexicaines. Olga Sanchez est l’un des cinq magistrats de la Cour suprême saisis du dossier de Florence Cassez, qui a été arrêtée, tout comme son compagnon d’alors, en 2005 dans un ranch des environs de Mexico.
En mars, la Cour suprême du Mexique a refusé une remise en liberté de Cassez, condamnée en 2008 à 60 ans de prison pour complicité d’enlèvement, accusation qu’elle conteste catégoriquement. Mais quatre des cinq juges de la plus haute juridiction ont reconnu que ses droits avaient été bafoués dans la procédure, ouvrant la voie à une nouveau procès.
« Pour moi, elle (Florence Cassez) doit sortir (de prison), comme je l’ai déjà dit, estime Olga Sanchez Cordero, la juge de la Cour suprême mexicaine, dans un entretien accordé au quotidien Excelsior. Je dois élaborer un projet qui puisse convaincre les juges Arturo Zaldivar et Jose Ramon Cossio, et j’espère faire de même avec Jorge Mario Pardo Rebolledo. Le juge Ortiz, je ne pense pas parvenir à le convaincre. Il a déjà exprimé son point de vue et je ne vois pas comment le faire changer d’avis. »
Les déclarations de la juge interviennent alors qu’elle n’a pas terminé de rédiger ses conclusions. Elle dispose pour cela de tout le temps qu’elle jugera nécessaire, la loi ne fixant aucune limite pour cette procédure. Olga Sanchez n’a donné aucune précision à ce sujet, laissant une fois de plus dans l’incertitude Florence Cassez, condamnée en 2008 à 60 ans de prison pour complicité d’enlèvement.