La juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, n’aura pas directement affaire au ministre de la justice. Michel Mercier a déclaré, jeudi, qu’il n’a pas "l’intention d’être à l’origine de quelques procédure que ce soit". Il ajoute "je fais toute confiance aux magistrats du siège,(…) au premier président (de la cour d’appel de Versailles), qui dispose des pouvoirs nécessaires, tant hiérarchiques que disciplinaires, pour régler cette affaire".
Le dossier Bettencourt ébranle l’institution judiciaire. Le garde des sceaux explique : "Je suis un peu choqué qu’on dise quelque chose, quand on est magistrat, qui n’est pas dans un procès-verbal, en dehors de la procédure et puis que la personne concernée dise ‘j’ai pas dit ça".
Isabelle Prévost-Desprez risque d’être accusée de violation du secret professionnel, et encourt, devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) des sanctions telles qu’un avertissement ou même la radiation.
La juge "écœurée par les manœuvres du pouvoir", devra se défendre face à l’Elysée qui compte entamer des poursuite contre elle.