Robert Tuco a été dans la foulée remplacé par le 3ème adjoint Gilles Hubert. Là aussi ce remplacement (affaire N°6 à l’ordre du jour) a donné lieu à une élection à bulletin secret. Il était déjà 20h30. Le conseil s’éternisait alors qu’il avait débuté trois heures plus tôt.
Robert Tuco, fraîchement débarqué, a présenté sa candidature face à celle de Gilles Hubert. Le résultat des urnes a donné 22 voix pour ce dernier, contre 14 qui se sont portées sur le nom de Robert Tuco (+ 2 blancs et 1 bulletin nul).
« Un vote affectif »
Durant les échanges houleux qui ont précédé ce retrait de délégation et cette nouvelle désignation, les élus de l’opposition ont reproché à Vanessa Miranville une décision « autoritaire et abusive ». « Au gré des humeurs, on dégage l’un ou l’autre. Nous en avons assez de vos tergiversations, de vos mensonges, et de vos opérations de communication », a lâché le conseiller municipal Philippe Robert.
« Je suis atterrée par la situation. Un membre de la majorité initiale, qui plus est le premier adjoint, est destitué motif qu’il n’aurait pas suivi certaines consignes de son mouvement à l’occasion des régionales. C’est un délit d’opinion qui lui est reproché », s’est insurgée à son tour Marie-Andrée Lacroix-Faveur.
L’opposition s’est déclarée d’autant plus outrée par l’« instabilité politique « que le DGS Mourad Amadi va lui aussi être remplacé. Ce à quoi Vanessa Miranville a rétorqué qu’il s’agissait d’ajustements. « La vie, c’est le changement », a argué la première magistrate.
Questionnée sur les quelques élus de la majorité n’ayant pas voté en faveur du retrait de Robert Tuco, madame le maire a avancé qu’il s’agissait d’un vote « affectif, mais pas significatif ». De son côté, l’ancien premier adjoint a déclaré qu’il restait sur la liste. « J’ai été élu par la population de la Possession, donc je serai là pour travailler pour eux ».