Mercredi soir à Saint-Denis, les policiers ont effectué un contrôle routier de routine lorsqu'ils ont dû faire face à un refus d'obtempérer. Après avoir semé les forces de l'ordre, le scootériste a finalement pu être arrêté.
Bonne pioche pour les agents, le pilote du deux-roues est en possession de deux cartouches pour pistolet Magnum 357. Il est par ailleurs bien connu de la justice. C'est en ce moment même, ce jeudi matin, devant les juges du tribunal correctionnel de Saint-Denis, qu'il doit répondre de ses actes.
On en sait plus sur le profil du médiateur embauché par la Ville de Saint-Denis. L'homme est sorti le 31 janvier 2018 de trois ans de détention et est, depuis, placé sous le régime de la semi-liberté avec aménagement de peine pour violences et séquestrations.
Il avait été embauché comme "médiateur" par la mission locale, mais sans demande de casier judiciaire pour l'embauche.
"il y a manifestement des policiers la nuit à Saint-Denis"
Le médiateur a été arrêté dans la nuit du 11 avril à 1H40 du matin. En début d’audience, la procureure a fait allusion à l'actualité qui oppose, ces derniers jours, le maire de Saint-Denis et les policiers du chef-lieu : "il y a manifestement des policiers la nuit à Saint-Denis", ironise-t-elle.
Dans les faits, le scootériste a grillé un feu. Il conduisait le scooter appartenant à son cousin. C’est en fouillant le scooter que les policiers découvriront les cartouches.
je les ai saisis sur quelqu’un lorsque j’ai fait une intervention au Carré cathédrale, évoque l’intéressé pour sa défense. A la question du procureure : "quel est votre travail ?" Lui réplique : "une personne foutait le bordel, mon travail c’est la prévention !"
Bonne pioche pour les agents, le pilote du deux-roues est en possession de deux cartouches pour pistolet Magnum 357. Il est par ailleurs bien connu de la justice. C'est en ce moment même, ce jeudi matin, devant les juges du tribunal correctionnel de Saint-Denis, qu'il doit répondre de ses actes.
On en sait plus sur le profil du médiateur embauché par la Ville de Saint-Denis. L'homme est sorti le 31 janvier 2018 de trois ans de détention et est, depuis, placé sous le régime de la semi-liberté avec aménagement de peine pour violences et séquestrations.
Il avait été embauché comme "médiateur" par la mission locale, mais sans demande de casier judiciaire pour l'embauche.
"il y a manifestement des policiers la nuit à Saint-Denis"
Le médiateur a été arrêté dans la nuit du 11 avril à 1H40 du matin. En début d’audience, la procureure a fait allusion à l'actualité qui oppose, ces derniers jours, le maire de Saint-Denis et les policiers du chef-lieu : "il y a manifestement des policiers la nuit à Saint-Denis", ironise-t-elle.
Dans les faits, le scootériste a grillé un feu. Il conduisait le scooter appartenant à son cousin. C’est en fouillant le scooter que les policiers découvriront les cartouches.
je les ai saisis sur quelqu’un lorsque j’ai fait une intervention au Carré cathédrale, évoque l’intéressé pour sa défense. A la question du procureure : "quel est votre travail ?" Lui réplique : "une personne foutait le bordel, mon travail c’est la prévention !"
Il explique que les cartouches qu’il a saisies sur la personne en question (existe-t-elle vraiment ?) sont restées dans sa sacoche. "Comme j’étais en repos, je n’ai pas eu le temps de les remettre à la police", explique-t-il.
Sur la façon dont il est intervenu et les limites posées dans son rôle de médiateur dans les quartiers difficiles, le tribunal reste interloqué. "Qui on a dans les rues pour faire de la médiation ? Il est important de savoir comment ça se passe le rôle des médiateurs à Saint-Denis", pose comme préalable le tribunal.
Pour en revenir à son refus d’obtempérer : "Est-ce que vous pensez que c’est le travail de la police d’aller vous courir après la nuit ?", demande le tribunal.
Dans le pétrin, l’homme de 27 ans a également un élément troublant qui ne plaide pas en sa faveur. Sur son téléphone, les policiers découvriront un sms ambigu : est-ce que tu peux me ramener des bal ? Mais il s’avère que le terme était employé pour des rouleaux de zamal. Raison pour laquelle il est également suspecté de trafic de drogue.
Le médiateur est passé par la Mission locale et c’est la Mission qui lui a proposé ce travail à Saint-Denis, selon les élément délivrés ce jeudi matin en comparution immédiate. Il reconnaît n’avoir effectué aucune formation mais dit qu’il a été formé sur le terrain pour faire de la prévention.
"Il n’est pas responsable de la politique de recrutement de la ville"
Son casier est chargé : 8 mentions, 7 condamnations dont la plus récente pour violence et séquestration. Il est sorti le 31 janvier 2018 avec aménagement de peine (semi-liberté). A la barre ce matin, l’homme reconnaîtra qu’il n’y avait pas eu de demande d’information de son casier à l’embauche.
"J’essaye de m’en sortir comme je peux. Je reconnais les faits. Je regrette et je m’en excuse", avoue le médiateur. "J’entends mais on ne fouille pas les gens et on ne fouille pas qui on veut", rappellera la procureure, interloquée par rapport à l’atteinte manifeste aux libertés individuelles et du rayon d'action des médiateurs par rapport au travail de la police.
"On s’interroge sur son statut et on essaye d’en rajouter. Mon client doit être jugé pour les faits qu’il a commis mais il n’est pas responsable de la politique de recrutement de la ville", a pour sa part plaidé son avocat.
2 ans dont 1 an avec sursis, mise à l’épreuve de deux ans ont été requis à son encontre, accompagnés d’une interdiction de port d’arme, une obligation de soins par rapport à la drogue, ainsi qu’une interdiction de conduire un véhicule terrestre à moteur. Il roulait en plus sans permis.
Le médiateur a été condamné à six mois de prison ferme.
Sur la façon dont il est intervenu et les limites posées dans son rôle de médiateur dans les quartiers difficiles, le tribunal reste interloqué. "Qui on a dans les rues pour faire de la médiation ? Il est important de savoir comment ça se passe le rôle des médiateurs à Saint-Denis", pose comme préalable le tribunal.
Pour en revenir à son refus d’obtempérer : "Est-ce que vous pensez que c’est le travail de la police d’aller vous courir après la nuit ?", demande le tribunal.
Dans le pétrin, l’homme de 27 ans a également un élément troublant qui ne plaide pas en sa faveur. Sur son téléphone, les policiers découvriront un sms ambigu : est-ce que tu peux me ramener des bal ? Mais il s’avère que le terme était employé pour des rouleaux de zamal. Raison pour laquelle il est également suspecté de trafic de drogue.
Le médiateur est passé par la Mission locale et c’est la Mission qui lui a proposé ce travail à Saint-Denis, selon les élément délivrés ce jeudi matin en comparution immédiate. Il reconnaît n’avoir effectué aucune formation mais dit qu’il a été formé sur le terrain pour faire de la prévention.
"Il n’est pas responsable de la politique de recrutement de la ville"
Son casier est chargé : 8 mentions, 7 condamnations dont la plus récente pour violence et séquestration. Il est sorti le 31 janvier 2018 avec aménagement de peine (semi-liberté). A la barre ce matin, l’homme reconnaîtra qu’il n’y avait pas eu de demande d’information de son casier à l’embauche.
"J’essaye de m’en sortir comme je peux. Je reconnais les faits. Je regrette et je m’en excuse", avoue le médiateur. "J’entends mais on ne fouille pas les gens et on ne fouille pas qui on veut", rappellera la procureure, interloquée par rapport à l’atteinte manifeste aux libertés individuelles et du rayon d'action des médiateurs par rapport au travail de la police.
"On s’interroge sur son statut et on essaye d’en rajouter. Mon client doit être jugé pour les faits qu’il a commis mais il n’est pas responsable de la politique de recrutement de la ville", a pour sa part plaidé son avocat.
2 ans dont 1 an avec sursis, mise à l’épreuve de deux ans ont été requis à son encontre, accompagnés d’une interdiction de port d’arme, une obligation de soins par rapport à la drogue, ainsi qu’une interdiction de conduire un véhicule terrestre à moteur. Il roulait en plus sans permis.
Le médiateur a été condamné à six mois de prison ferme.
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Jeudi soir, la rédaction a reçu le communiqué de la mission locale nord qui souhaite marquer la nuance entre "l'embauche" et "l'accompagnement" du prévenu. Voici le communiqué du directeur de la structure :
"Dans un article en ligne daté de ce jeudi 12 avril 2018, relatif au procès d’un jeune homme jugé pour refus d’obtempérer au Palais de Justice de Champ Fleuri, le site d’information Zinfos974 et Réunion 1ère indiquaient que le prévenu « a été embauché comme médiateur par La Mission Locale Nord, mais sans demande de casier judiciaire pour l’embauche ».
Ce sont là de fausses informations. La Mission Locale Nord n’a jamais été l’employeur de cette personne. Il ne faut pas confondre embauche et accompagnement.
Nous tenons à préciser les faits suivants. Pendant qu’il était incarcéré, Monsieur M.M a bénéficié d’un aménagement de peine. Dans ce cadre, il a été accompagné par la Mission Locale Nord, dans un premier temps en détention et dans un deuxième temps au cours d’un placement extérieur.
Ce placement extérieur intervient à l’issue d’une procédure extrêmement rigoureuse qui passe par un examen du dossier par le Conseiller d’Insertion et de Probation et par une décision finale du Juge d’Application des Peines.
Le conseiller de la Mission Locale Nord intervient uniquement après la validation de cette procédure. Dans le cadre de ses missions habituelles, ce conseiller a accompagné Monsieur M.M pour qu’il travaille dans une association sportive et culturelle, afin d’organiser sa réinsertion professionnelle. Cette structure, bien entendu informée de la situation judiciaire de Monsieur M.M, a retenu son profil et lui a confié une mission professionnelle axée sur la médiation.
Les faits reprochés à Monsieur M. M. ne peuvent en aucun cas être imputés à l’accompagnement rigoureux dont il a bénéficié à la Mission Locale Nord. Nous regrettons les propos erronés publiés ce jeudi 12 avril 2018 sur le site Zinfos974. Ces fausses informations portent une atteinte sévère au travail de terrain mené au quotidien par les équipes de la Mission Locale Nord. Elles entachent l’engagement total des conseillers et des chargés d’accueil qui œuvrent en faveur de la formation et de l’emploi de quelques 6000 jeunes dionysiens chaque année."
Dominique SERY
Directeur de la Mission Locale Nord
Jeudi soir, la rédaction a reçu le communiqué de la mission locale nord qui souhaite marquer la nuance entre "l'embauche" et "l'accompagnement" du prévenu. Voici le communiqué du directeur de la structure :
"Dans un article en ligne daté de ce jeudi 12 avril 2018, relatif au procès d’un jeune homme jugé pour refus d’obtempérer au Palais de Justice de Champ Fleuri, le site d’information Zinfos974 et Réunion 1ère indiquaient que le prévenu « a été embauché comme médiateur par La Mission Locale Nord, mais sans demande de casier judiciaire pour l’embauche ».
Ce sont là de fausses informations. La Mission Locale Nord n’a jamais été l’employeur de cette personne. Il ne faut pas confondre embauche et accompagnement.
Nous tenons à préciser les faits suivants. Pendant qu’il était incarcéré, Monsieur M.M a bénéficié d’un aménagement de peine. Dans ce cadre, il a été accompagné par la Mission Locale Nord, dans un premier temps en détention et dans un deuxième temps au cours d’un placement extérieur.
Ce placement extérieur intervient à l’issue d’une procédure extrêmement rigoureuse qui passe par un examen du dossier par le Conseiller d’Insertion et de Probation et par une décision finale du Juge d’Application des Peines.
Le conseiller de la Mission Locale Nord intervient uniquement après la validation de cette procédure. Dans le cadre de ses missions habituelles, ce conseiller a accompagné Monsieur M.M pour qu’il travaille dans une association sportive et culturelle, afin d’organiser sa réinsertion professionnelle. Cette structure, bien entendu informée de la situation judiciaire de Monsieur M.M, a retenu son profil et lui a confié une mission professionnelle axée sur la médiation.
Les faits reprochés à Monsieur M. M. ne peuvent en aucun cas être imputés à l’accompagnement rigoureux dont il a bénéficié à la Mission Locale Nord. Nous regrettons les propos erronés publiés ce jeudi 12 avril 2018 sur le site Zinfos974. Ces fausses informations portent une atteinte sévère au travail de terrain mené au quotidien par les équipes de la Mission Locale Nord. Elles entachent l’engagement total des conseillers et des chargés d’accueil qui œuvrent en faveur de la formation et de l’emploi de quelques 6000 jeunes dionysiens chaque année."
Dominique SERY
Directeur de la Mission Locale Nord