Le point sur la grève à 18h30: Après avoir retardé le départ des bus au niveau de la gare routière du marché couvert de Saint-Pierre, les salariés grévistes ont entamé des négociations avec la direction ce mercredi à 16h. « Conscients des difficultés rencontrées par l’entreprise », les grévistes sont revenus sur leurs exigences et ont proposé une augmentation de 100 euros net par mois au lieu des 200 préalablement demandés. « La direction veut attendre la prochaine délégation de service public dans 6 mois avant de se prononcer mais sans accord écrit cela revient pour nous à la signature d’un chèque en blanc », indique Jean-Fred Diganamaso, secrétaire du comité d’entreprise. Les négociations sont donc au point mort. La grève se poursuit ce jeudi.
Une cinquantaine de salariés sur 290 de la Semittel sont entrés en grève illimitée ce mercredi. Postés devant le dépôt dans la zone industrielle n°2, pour la plupart des conducteurs mais aussi des administratifs et des commerciaux, demandent une revalorisation salariale. « Nous n’avons pas eu de réelle augmentation depuis 2006 », estiment les grévistes. « Est-ce normal qu’un conducteur avec 9 ans d’ancienneté touche le Smic », interroge Jean-Marie Lebreton, délégué du syndicat CGTR, qui soutient le mouvement.
Les grévistes dénoncent également « des augmentations à la tête du client » et des conclusions sur les NAO qui tardent à venir. « Nous avons l’impression de jouer au chat et à la souris », lance Jean-Marie Lebreton.
15% du réseau Alternéo qui dessert les communes du sud géré par la Semittel est perturbé ce mercredi.
Pour Mathieu Chichéry, directeur général délégué de la SEMITTEL, impossible dans ce contexte économique d’acquiescer à leur principale demande. « 200 euros net par mois pour les 290 salariés c’est entre 1,3 et 1,6 million d’euros à financer. Cela risquerait de mettre en péril la Semittel déjà fragile ». Entre grévistes et direction, l’incompréhension demeure, regrette-t-il.
[Le point sur le réseau]urlblank:http://www.alterneo.re/perturbation/?rub_code=17