
D'ici mi-avril 2023, un jury populaire devra se pencher sur l'histoire de Mohamed et celui de son voisin, Salim*, et décider si le premier a profité de la vulnérabilité du second pour le violer plusieurs fois en utilisant du liquide vaisselle au citron comme lubrifiant.
Il y a 15 jours, cinq magistrats de la cour criminelle ont estimé que les faits étaient avérés malgré les dénégations de l'accusé. Dans le rôle de l'avocate générale, Véronique Denizot avait requis 12 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été moins sévère : 7 ans de prison et une incarcération immédiate pour Mohamed, âgé aujourd'hui de 72 ans.
Le septuagénaire qui avait une vie amoureuse et sexuelle bien remplie au moment des faits qui lui sont reprochés a fait immédiatement appel de cette décision et sera donc rejugé, cette fois-ci devant une cour d'assises. En attendant ce nouveau procès, il souhaite retrouver la liberté, la même qu'il avait obtenue pendant l'instruction de son affaire; entre 2015 et 2022. Pendant cette période, le Dionysien avait été placé sous contrôle judiciaire malgré la proximité de son voisin désormais placé dans un Ehpad.
Il y a 15 jours, cinq magistrats de la cour criminelle ont estimé que les faits étaient avérés malgré les dénégations de l'accusé. Dans le rôle de l'avocate générale, Véronique Denizot avait requis 12 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été moins sévère : 7 ans de prison et une incarcération immédiate pour Mohamed, âgé aujourd'hui de 72 ans.
Le septuagénaire qui avait une vie amoureuse et sexuelle bien remplie au moment des faits qui lui sont reprochés a fait immédiatement appel de cette décision et sera donc rejugé, cette fois-ci devant une cour d'assises. En attendant ce nouveau procès, il souhaite retrouver la liberté, la même qu'il avait obtenue pendant l'instruction de son affaire; entre 2015 et 2022. Pendant cette période, le Dionysien avait été placé sous contrôle judiciaire malgré la proximité de son voisin désormais placé dans un Ehpad.
"La justice lui a toujours fait confiance"
"La justice lui a toujours fait confiance" commentait ce matin un de ses deux avocats, le bâtonnier Georges-André Hoarau. A cinq reprises, Mohamed avait obtenu l'autorisation de voyager, à la Mecque ou à Madagascar. Preuve que le mis en cause ne présentait aucun danger pour la société. Pour les personnes en charge de son contrôle judiciaire, les obligations avaient été scrupuleusement respectées.
"Mon client n'a jamais eu de relations sexuelles avec un homme. Cela ne l'a jamais tenté. Il aime les femmes. Il a une épouse et une maitresse avec qui il a deux enfants", commentent ses conseils, Mes Hoarau et Binsard.
Il téléphone à sa maîtresse en misouk
Que s'est-il donc passé entre janvier et décembre 2012 entre les deux voisins ? Pour la défense, Mohamed se rendait tous les matins chez Salim afin d'utiliser son téléphone et joindre sa maîtresse, loin des oreilles de son épouse. Salim l'aurait plusieurs fois reçu alors qu'il était nu. Les deux hommes âgés et diabétiques auraient alors eu des relations sexuelles au domicile mais également sur le front de mer de Saint-Denis, caché dans un buisson.
Pour les deux avocats, les faits sont techniquement impossibles au vu de l'état de santé des deux hommes. "On peut difficilement imaginer alors qu'ils ont passé les 65 ans, ces deux voisins cachés utilisant du produit vaisselle au beau milieu des joggeurs et des promeneurs", ironise Me Hoarau. Pour celui-ci, la téléphonie montrerait au contraire que les coups de fil à la maîtresse sont avérés.
"La justice lui a toujours fait confiance" commentait ce matin un de ses deux avocats, le bâtonnier Georges-André Hoarau. A cinq reprises, Mohamed avait obtenu l'autorisation de voyager, à la Mecque ou à Madagascar. Preuve que le mis en cause ne présentait aucun danger pour la société. Pour les personnes en charge de son contrôle judiciaire, les obligations avaient été scrupuleusement respectées.
"Mon client n'a jamais eu de relations sexuelles avec un homme. Cela ne l'a jamais tenté. Il aime les femmes. Il a une épouse et une maitresse avec qui il a deux enfants", commentent ses conseils, Mes Hoarau et Binsard.
Il téléphone à sa maîtresse en misouk
Que s'est-il donc passé entre janvier et décembre 2012 entre les deux voisins ? Pour la défense, Mohamed se rendait tous les matins chez Salim afin d'utiliser son téléphone et joindre sa maîtresse, loin des oreilles de son épouse. Salim l'aurait plusieurs fois reçu alors qu'il était nu. Les deux hommes âgés et diabétiques auraient alors eu des relations sexuelles au domicile mais également sur le front de mer de Saint-Denis, caché dans un buisson.
Pour les deux avocats, les faits sont techniquement impossibles au vu de l'état de santé des deux hommes. "On peut difficilement imaginer alors qu'ils ont passé les 65 ans, ces deux voisins cachés utilisant du produit vaisselle au beau milieu des joggeurs et des promeneurs", ironise Me Hoarau. Pour celui-ci, la téléphonie montrerait au contraire que les coups de fil à la maîtresse sont avérés.
Une communauté musulmane petite et discrète
Ce mardi devant les juges de la chambre de l'instruction et afin d'obtenir la libération de leur client, les deux robes noires ont fait valoir l'état de santé de Mohamed souffrant de diabète, d'hypertension et ayant fait quatre accidents vasculaires entre 2012 et 2021. Des soins réguliers à domicile seraient donc nécessaires. Hors de question d'imaginer que Mohamed prenne la poudre d'escampette pour échapper à son futur procès ni qu'il exerce une quelconque pression sur Salim placé dans une institution à cause de son handicap.
Mais le parquet général a proposé aux magistrats de l'instruction de refuser la demande de remise en liberté au motif que l'état de santé du prisonnier était compatible avec une détention. " Les deux protagonistes sont issus d'une communauté musulmane petite et discrète. Tout le monde se connait, il faut donc éviter les risques de pression" a argumenté Emmanuelle Barre, la représentante de la société.
Après y avoir réfléchi, la cour rendra sa décision le 10 mai.
* Prénoms d'emprunt
Ce mardi devant les juges de la chambre de l'instruction et afin d'obtenir la libération de leur client, les deux robes noires ont fait valoir l'état de santé de Mohamed souffrant de diabète, d'hypertension et ayant fait quatre accidents vasculaires entre 2012 et 2021. Des soins réguliers à domicile seraient donc nécessaires. Hors de question d'imaginer que Mohamed prenne la poudre d'escampette pour échapper à son futur procès ni qu'il exerce une quelconque pression sur Salim placé dans une institution à cause de son handicap.
Mais le parquet général a proposé aux magistrats de l'instruction de refuser la demande de remise en liberté au motif que l'état de santé du prisonnier était compatible avec une détention. " Les deux protagonistes sont issus d'une communauté musulmane petite et discrète. Tout le monde se connait, il faut donc éviter les risques de pression" a argumenté Emmanuelle Barre, la représentante de la société.
Après y avoir réfléchi, la cour rendra sa décision le 10 mai.
* Prénoms d'emprunt