Il y a quelques semaines, la CGPME expliquait son refus de rester à la table des négociations et de signer le protocole d’accord entre le Medef et le Cospar. Alors que la décision d’étendre ce protocole à toutes les entreprises est en cours d’étude, la CGPME annonce qu’elle dépose un recours contre cette éventuelle extension salariale.
En rappelant que la Réunion compte entre 90.000 et 108.000 chômeurs actuellement, il n’est pas question pour les représentants des TPE/PME de céder à une décision politique. La CGPME rappelle ainsi les propositions formulées lors des négociations : « Pendant trois mois de négociations, la CGPME a compris dès le départ, que les entreprises appelaient à un retour au dialogue social, d’où notre proposition du contrat d’intéressement« , explique Dominique Vienne, vice-président de la CGPME.
« c’est peut-être politique mais pas logique«
En réponse aux accusations de la presse, la CGPME a souhaité rappeler qu’elle « n’a pas quitté le navire« . Parce que les entreprises ne peuvent payer que ce qu’elles ont, la signature d’un tel accord prévoyant une augmentation de tous les salaires de 50 euros est inimaginable pour les membres de la CGPME.
« Nous sommes debout, mais nous, TPE/PME, ne pouvons pas nier que la situation est difficile. La signature d’un accord de ce type pose le problème du rôle des branches. Donner 50 euros de manière interprofessionnelle ce n’est pas logique, c’est peut-être politique mais pas logique » a souligné le vice-président.
S’ils rappellent que le salaire moyen à la Réunion représente 96% du salaire moyen en province, les membres ont conclu que la CGPME était prête à signer un accord « à condition que le mot ‘interprofessionnel’ soit retiré et le champ d’application modifié« , explique le secrétaire Jean-Louis Lecocq.
Il faudrait donc que cet accord ne concernent pas les salariés d’entreprises rattachés à des branches structurées, de même pour les entreprises qui ont mis en place un contrat d’intéressement ainsi que les entreprises artisanales, industrielles et commerciales de moins de 20 salariés.