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Accord a minima à la Civis

Le mouvement de grève programmé ce vendredi à la Civis n'aura finalement pas lieu. Hier, deux réunions auront été nécessaires pour parvenir à un accord. Un accord en demi-teinte qui aura permis de calmer les esprits, mais pour combien de temps ?

Ecrit par Ludovic Robert – le vendredi 13 août 2010 à 07H45

La Collectivité intercommunale des villes solidaires a eu chaud mais elle peut désormais envisager la fin de semaine avec sérénité. La grève initialement annoncée par le dépôt d’un préavis ce lundi ne se déroulera pas en raison d’un accord validé entre le président de l’EPCI, Michel Fontaine, et une délégation syndicale du SAFPTR. Pourtant, hier encore, nous vous annoncions le ras-le-bol des agents « mobiles » de la collectivité devant la diminution des frais de carburant et l’ambiance délétère qui règnerait en maître en interne. Une ambiance qui minerait grandement les relations et qui impliquerait le comportement « autoritaire » du Dgs de l’EPCI. Les discussions de ce jeudi auront eu le mérite de calmer le jeu.

Deux réunions pour un accord a minima

Après une prise de contact et des discussions entre le Dgs de la Civis, Edmond Lauret, et des représentants du personnel, le président de la collectivité et également maire de Saint-Pierre avait décidé de rentrer dans la mêlée des protestations et de prendre le mal de son intercommunalité en main. C’est bien ce qu’il a fait ce jeudi dans le cadre de deux réunions. Une première qui s’est déroulée de 11 heures à 13 heures et qui a permis d’ébaucher une esquisse d’accord et une seconde, de 16 heures à 17 heures, pour finaliser les solutions trouvées. Quelles sont-elles ?

Une des principales revendications du SAFPTR, la création d’une Commission paritaire, demeure le seul point concrètement solutionné et ce n’est pas pour déplaire au syndicat. Ainsi, le protocole de sortie de crise a bien garanti cette demande associée au plan de carrière du personnel non-titulaire, soit plus de 500 agents concernés. Quant aux titulaires, Michel Fontaine s’est engagé à associer les syndicats pour un plan d’avancement. Il s’agit de la seule revendication réellement accordée.

Une grève morte née ?

On ne peut pas en dire de même pour les frais de carburants. Lesquels avaient été réduits de 40% pour les agents. Une réduction qui n’incluait pas les élus et la direction mais qui avait été initiée par un rapport de la chargée de mission en « Contrôle de Gestion », Valérie Mondon. Sur ce point, la clarté n’est pas au rendez-vous. Le président de la Civis ayant indiqué que des moyens supplémentaires seraient débloqués si le besoin se faisait sentir. Il a également consenti à financer la mutuelle santé des agents à hauteur de 25%, comme pour calmer les esprits.

Le grand bémol demeure le « malaise interne » et les « problèmes de management« . Et pour cause,  les représentants du personnel, dans le secret inviolable des négociations, n’ont pas obtenu d’avancées en la matière. Il faut dire que rien ne permettait vraiment de donner satisfaction sur ce point.
Une question se pose. Comment se fait-il que les intentions de grèves aient été revues aussi vite à la baisse ? Pourquoi les représentants du personnel ont-ils finalement fait marche arrière alors que seul un point de revendication ait été accordé ? Affaire à suivre…

 

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