Premier à s’exprimer au cours de ce point presse, le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, a tout d’abord a rappelé que le conseil fédéral du PS, qui s’est tenu en novembre 2016, et qui « à travers le choix des militants » avait désigné son frère, Christian Annette et Jean-Luc Saint-Lambert comme candidats du PS pour les sénatoriales. « Si deux candidats socialistes avaient été choisis sur une liste de six (…) c’est qu’il y avait une demande de s’allier à d’autres forces politiques pour compléter cette liste de six », indique le responsable socialiste, « dans le champ des forces compatibles ».
Gilbert Annette a indiqué que le PS est dans une posture de « rassemblement » – malgré le divorce avec le PLR d’Huguette Bello – capable de s’allier avec d’autres forces de progrès « au-delà » pour s’opposer aux forces qu’il qualifie de « conservatrices, issue des sociétés coloniales ». Les candidats de la plateforme de droite apprécieront…
Gilbert Annette, « à l’aise » avec la coalition avec le LPA
« Nous avons vocation de nous allier avec toutes les forces de gauche, y compris la gauche de la gauche, avec M.Ratenon, les Insoumis, le Parti communiste, mais nous voulons aller au-delà de la gauche. Nous sommes des alliés potentiels du centre qui souhaite réduire l’influence de la droite conservatrice » poursuit le « premier des socialistes ».
Gilbert Annette dit « être à l’aise » avec ce choix, et qu’à aucun moment « il n’est question de sortir de champ ». « J’ai bâti cette stratégie avec mes camarades durant des décennies. Je pense que c’est cette stratégie qui permettra le développement de La Réunion, à rééquilibrer La Réunion, à réduire un certain nombre d’inégalités », poursuit le premier édile dionysien, qui souhaite calquer ce modèle « sur celui des Antilles ».
Revenant sur l’architecture proposée par le PS pour ces sénatoriales, Gilbert Annette a affirmé qu’aucun accord n’a été trouvé avec le PLR car le PS souhaitait absolument avoir les 3e et 5e place. « La proposition du PLR ne respectait pas le choix de nos militants », ajoute également le maire de Saint-Denis, contrairement à celle du LPA.
Pour rappel, l’arrangement entre le PS et le LPA [prévoit un partage des responsabilités à la mi-mandat entre Michel Dennemont et la jeune socialiste dionysienne Audrey Belim]urlblank:http://www.zinfos974.com/Senatoriales-Le-PS-partira-avec-le-LPA_a118360.html .
Prenant la suite de son homologue, Thierry Robert a rappelé que l’un des piliers du LPA était de travailler « au-delà des clivages politiques ». De plus, Gilbert Annette et lui ont été lors des présidentielles « les deux seuls maires qui dès le premier tour, ont fait le choix d’Emmanuel Macron ».
L’aile gauche pour Gilbert Annette, l’aile centre-droit pour Thierry Robert
Pour le futur ex-maire de Saint-Leu, les propositions qui ont été faites par le PS « traduisent cette volonté de travailler ensemble » et sont des propositions qui sont « logiques, où il n’y en a pas un qui a envie d’avoir l’hégémonie sur l’autre. C’est totalement équilibré ».
Pour Thierry Robert, la date du 31 août 2017 prouve que le travail démarré lors des dernières présidentielles « se poursuit ». « Ce matin on a mis une graine en terre (…) Il faudra maintenant en prendre soin, être vigilants et apporter toute l’attention nécessaire en ayant des échanges réguliers. Sur l’aspect aile gauche de la politique, Gilbert Annette s’en chargera. Sur l’aile droite, l’aile centriste, je m’en chargerai et ferai en sorte qu’à deux, nous puissions demain faire grandir et grossir cette coalition réunionnaise » pour les futures échéances électorales, a ajouté Thierry Robert.
Ce dernier lance un appel au mouvement En marche ! en appelant notamment ses responsables dans l’île à rejoindre la coalition PS-LPA. Selon le parlementaire, des « erreurs ont été commises lors des législatives ». « J’espère que cela ne se reproduira pas ici, maintenant lors des sénatoriales », prévient Thierry Robert.