120 aides à la création d’entreprise
La Région a lancé le dispositif S.A.V (Soutenir, Accompagner, Valoriser) à l’attention des entrepreneurs réunionnais. Le S.A.V c’est :
➜ une application mobile qui permet aux porteurs de projets de constituer leur projet, par rapport à la nature de leur activité, à leur besoin (financier, humain, etc..) ;
➜ une plate-forme web – [www.entreprise-reunion.fr]urlblank:http://www.entreprise-reunion.fr/ – qui permet d’accompagner le porteur de projet tout au long de son parcours de création, de reprise ou développement ;
➜ des guichets d’accueil, pour plus de proximité et un accompagnement personnalisé. Ces derniers sont aussi accessibles sans rendez-vous afin d’apporter un accueil et une information préliminaire aux porteurs de projets, de simplifier la transmission d’informations sur les aides et d’orienter le porteur de projet de manière individualisée.
CÉDRIC OUASSIERO – CRÉATEUR D’ENTREPRISE À SAINT-ANDRÉ
« Avant, je travaillais dans la restauration comme commis ou second. À force de voir que j’étais capable, j’ai décidé de me lancer.
C’était une idée qui me trottait dans la tête depuis pas mal de temps. Quand j’ai eu l’opportunité d’avoir un local je me suis lancé !
Je suis bénéficiaire d’un micro-crédit de l’ADIE que j’ai choisi de rembourser sur 3 ans. Vous savez, quand on est demandeur d’emploi ou qu’on n’a pas un salaire suffisant, la banque nous « chasse ». L’ADIE, m’a permis de pouvoir financer 80 % de mon projet.
Et il y a un super suivi ! Dès qu’on a un soucis, on peut appeler et se faire aider sur des sujets divers comme les impôts, la gestion, la comptabilité… les conseillers sont toujours là, même après avoir concrétisé mon projet.
L’entreprise a eu 1 an en 2017. J’ai des projets de développement comme proposer des nouveautés dans le snacking, agrandir les tailles de pizzas et recruter quelqu’un ».
RENÉ SALEZ – BÉNÉVOLE À L’ADIE DE SAINT-ANDRÉ
Quel est votre parcours ?
J’ai pris ma retraite il y a 4 ans. J’ai été directeur financier pendant 23 ans. Par la suite, j’ai postulé comme chargé de mission au Ministère du travail après l’obtention de mon concours. J’ai été nommé à La Réunion à la Direction du Travail, aujourd’hui la DIECCTE, qui contribue à la création d’environ 600 entreprises par an à travers les prêts, le PIJ, le NACRE… Le dernier poste que j’ai occupé était dans le service création d’entreprise. J’ai donc une bonne connaissance économique sur la création d’entreprise : bilan, business plan, exploitation, volet commercial…
Comment êtes-vous devenu bénévole à l’ADIE ?
En prenant ma retraite, j’ai été sollicité par plusieurs organismes. Je me suis dis, plutôt que de me dorer au soleil, autant faire bénéficier de mon savoir-faire aux jeunes ! J’ai choisi l’ADIE de Saint-André d’une part parce que c’est proche de mon domicile, d’autre part parce que je connais le travail des conseillers. J’y suis bénévole depuis 4 ans.
Je viens une fois par semaine partager mon savoir-faire sur la création d’entreprise. Je conseille et accompagne les porteurs de projets, je viens en appui aux conseillers.
Pour moi, c’est une opportunité de prendre la retraite tout en venant en aide aux jeunes.
Comment venez-vous en aide aux porteurs de projets ?
Je les aiguille vers les bonnes personnes ressources. Il y a un parcours fléché qu’il faut bien suivre. Et puis, lorsqu’ils sont installés, je les accompagne dans la comptabilité où ils pêchent un peu. Ça m’arrive aussi de les accompagner aux impôts pour discuter des charges à payer. Je fais marcher mon réseau.
Comment se porte la création d’entreprise à La Réunion selon vous ?
L’évolution de la création d’entreprise est très positive ! À l’époque où je travaillais à la DIECCTE, j’ai travaillé sur une étude sur les créations d’entreprise bénéficiant du PIJ. 75% d’entre elles étaient viables 3 ans après. C’est énorme !
Le reste est souvent dû à un manque d’accompagnement, de prévisionnels et de tableaux de bord pour faire face aux charges.
En général, qui sont les porteurs de projet que vous rencontrez ?
La majorité d’entre eux sont des jeunes, le plus souvent diplômés et qui essaient de s’en sortir tout seul. D’autres, avec plus d’expérience, essaient de quitter l’employeur pour monter leur entreprise et voler de leurs propres ailes. C’est un autre travail : la reprise de l’activité.
Il faudrait que ces personnes se fassent accompagner également.
Que diriez-vous aux entrepreneurs qui hésitent à se lancer ?
Il y a de l’avenir dans la création d’entreprise à La Réunion. Il faut se lancer ! Mais il faut surtout croire à son projet et bien se faire accompagner. Il faut foncer et ouvrir toutes les portes ! Il ne faut pas baisser les bras.