

En métropole, cinq établissements scolaires viennent d'être épinglés par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour leur usage abusif de la vidéosurveillance. Une "collecte excessive de données" porterait atteinte aux libertés des élèves et personnels. Cette décision, qui concerne tous les établissements de la maternelle au lycée, "a valeur de jurisprudence", précise la Cnil.
Notre département n'est pas concerné par cette question puisqu'il n'existe pas de système de vidéosurveillance dans les établissements de l'île, confirme le Rectorat. En revanche, notre Académie participe à la "réflexion nationale menée autour de la vidéoprotection", indique-t-on, réflexion qui consiste à déployer des caméras dans l'espace public, les rues de nos villes et les établissement scolaires. Pourquoi? "Pour renforcer la sécurisation des établissements. Il s'agit d'une protection des lieux, des alarmes incendie et autres… et non d'une surveillance des élèves", indique-t-on au Rectorat de la Réunion.
Au final, quelle différence? Déjà lors des premiers débats sur la loi Loppsi 2, on parlait de "vidéosurveillance" sur les bancs de l'opposition, de "vidéoprotection" sur ceux de la majorité. Mais l'objectif reste visiblement le même : lutter efficacement contre les problèmes de vols, de dégradations ou d'agressions, de renforcer la sécurité des rues, des abords d'établissements et d'opérer un contrôle social (mouvement de foule…).
Encore aujourd'hui, les avis sont très partagés quant à l'efficacité de ce dispositif de caméras. Une certitude, la Cnil vient ici d'admettre qu'un usage excessif dans les établissements scolaires demeure une entrave à la vie privée.