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Abus bancaires : le duel banques-collectif continue

Il est monté au créneau il y a quelques jours. Le collectif contre les abus bancaires continue d'appeler la population au boycott des établissements bancaires locaux tandis que les banques tentent de répliquer à ces attaques qui sont, selon elles, totalement injustifiées.

Ecrit par Melanie Roddier – le mercredi 24 septembre 2008 à 18H07

Le collectif contre les abus bancaires appelle toujours au boycott des établissements bancaires locaux en incitant la population à ouvrir un compte en métropole.
Ils ont testé: il suffirait d’ouvrir, par exemple, un compte à la BFCOI et de demander son établissement en métropole pour bénéficier de tous les avantages que cela comporte.
Des avantages loin d’être si évidents pour le directeur commercial de la BFCOI qui estime qu’il est beaucoup plus facile d’avoir un compte à son lieu de résidence qu’à 10.000 km. « i[Les banques en métropole ne prêtent pas à des gens qui sont si éloignés. Pousser les Réunionnais à cela me paraît méconnaitre la logique de la relation client-banque]i », assure-t-il.
Depuis la semaine dernière, le collectif a tiré la sonnette d’alarme concernant les frais bancaires qu’il évalue deux fois plus élevés qu’en métropole.
Là encore, Xavier De Mascarel ne mâche pas ses mots: « i[J’ai le sentiment que nous subissons une manipulation à des fins politiques. A quoi cela sert-il de taper sur le système bancaire? La différence des frais bancaires avec la métropole est loin d’être si importante, et cet écart est justifié]i » ajoutant que « i[tous les ans, nous réalisons une enquête de satisfaction de nos clients sur un échantillon de 1500 personnes. 96% d’entre eux sont satisfaits de la BFCOI]i ».
Selon Xavier De Mascarel, les frais bancaires sont 10 à 15% plus chers à La Réunion qu’en métropole et non pas deux fois plus élevés, du fait notamment que « i[l’on ne gère pas de la même façon 80 000 clients Réunionnais et 6 millions de clients métropolitains]i ».
Le collectif frappe fort dans un contexte déjà difficile pour les banques. Effrayés par la crise financière et l’effondrement de Lehman Brothers, particuliers et associations s’inquiètent d’une faillite bancaire internationale.
D’une manière générale, les banques cherchent à rassurer leurs clients afin d’éviter une panique qui mettrait à mal la confiance dans le système.

 

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