« On était littéralement à la rue. Air Mauritius nous a abandonnées à l’aéroport avec un papier, et nous a dit d’appeler l’ambassade, qui nous a dit qu’elle ne pouvait rien pour nous pour l’instant. »
Le récit de Christelle est sidérant. [La Réunionnaise et sa famille ont été abandonnées à Madagascar]urlblank:https://www.zinfos974.com/Abandonnee-par-Air-Mauritius-a-Madagascar-elle-appelle-a-l-aide-dans-une-video_a151295.html?fbclid=IwAR0BZ-fquIZcITQrXFtVEIndyluuWsvyAC1XPTkxmrC-0MufzX6VS5wIAs4 , où elles étaient parties en vacances juste avant la crise sanitaire. Elles ont dû se débrouiller pendant plus d’un mois pour se loger et se nourrir, en attendant de pouvoir être rapatriées à La Réunion.
« On ne savait pas où on allait dormir le soir. Le virus commençait à circuler à Madagascar, on avait peur, surtout avec mes petites de 3 et 6 ans. Personne ne pouvait nous apporter de réponses, il y a eu des moments où on avait plus d’espoir », nous confie la Portoise.
Démunie, la mère de famille diffuse plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux pour faire part de sa situation et de sa colère. Et c’est ce qui permettra à la famille de dormir à l’abri:
« Les habitants nous ont contactées via mes vidéos, et nous ont invitées sous leur toit. Ils n’ont pas grand-chose et pourtant ils aident avec ce qu’ils ont. Ils ont fait preuve d’une grande générosité. »
Ne sachant pas combien de temps elle allait devoir rester à Madagascar, Christelle a lancé des appels à l’aide à toutes les institutions, et notamment auprès de la mairie de sa commune:
« Le maire du Port, Olivier Hoarau, nous a apporté une aide financière assez conséquente que l’on a reçue environ deux semaines avant notre rapatriement. Ça nous a permis de nous loger dans un hôtel, de nous nourrir, et enfin de payer les billets pour monter dans l’avion affrété par Air Austral: 224 euros par personne, y compris les enfants. Cette situation nous est tombée dessus alors qu’on terminait nos vacances, nos économies y étaient passées. »
La petite famille est arrivée à La Réunion le 24 avril dernier, soit 36 jours après que son vol retour ait été annulé. Christelle, les deux fillettes et leur grand-mère sont aujourd’hui en quatorzaine dans un hôtel de l’île.
« Nous n’avons toujours reçu aucune nouvelle de la part d’Air Mauritius. On apprend maintenant que la compagnie est en redressement judiciaire, on ne sait même pas du coup si on sera remboursées. On envisage des poursuites judiciaires, parce que ce qu’ils ont fait, c’est dégueulasse. »