Chaque année, des décès et des séquelles irréversibles liés à l'accident vasculaire cérébral (AVC) pourraient être évités. Hier, à l'occasion de la journée mondiale contre les accidents vasculaires cérébraux, les pouvoirs publics ont largement communiqué sur les indices qui doivent alerter lorsque l'on est en train de faire un AVC, ou qu'il est susceptible de survenir dans les heures ou les jours qui suivent: la paralysie brutale d’un côté du corps, les fourmillements, les engourdissements des membres, les troubles de la parole, les troubles de la vision, et enfin, les maux de tête extrêmement intenses. Là, une seule chose à faire, appeler le Samu (15) en urgence.
Les symptômes cités plus haut n'arrivent qu'au moment où survient l'AVC. Des signes précurseurs sont en général peu remarqués voir inexistants et la maladie s'installe doucement mais surement… Lors d'un AVC, l'une des artères nourricières du cerveau s'obstrue ou éclate, ralentissant ou arrêtant le flux sanguin. Par conséquent, une partie des cellules du cerveau meure et certaines des fonctions de l'organisme peuvent commencer à se détériorer.
Agir tôt, c'est diminuer le risque
Avant d'en arriver là, une prise en charge précoce des maladies cardio-vasculaires a des bénéfices indiscutables et permet de réduire considérablement le risque d'AVC. Pourquoi précoce? Il faut plusieurs années pour boucher une artère… des années qu'il faut consacrer à la prévention du risque : "Faire de la prévention de la santé des artères, c'est tenter de faire comprendre qu’on peut agir sur des éléments modifiables et qu'à travers la mise en place d'actions diverses sur son mode de vie, au quotidien, il est possible de préserver la santé de ses artères et éviter ainsi d'éventuelles complications pouvant aller jusqu'à l'AVC", résume Muriel Roddier, directrice de RéuCARE.
Ce réseau de santé est spécialisé dans la prévention du risque cardio-vasculaire et rénal. Il propose à des patients des formations permettant de mieux comprendre les facteurs de risques, la maladie, les traitements et aide les patients à prendre une part active dans leur gestion. Qui peut recevoir ce type d'accompagnement? Des personnes qui ont un risque cardio-vasculaire modéré ou élevé, c'est-à-dire qui multiplient des facteurs de risque tels que l'hypertension, l’obésité, le diabète, un taux élevé de cholestérol, le tabagisme, la sédentarité, l’insuffisance rénale…
Depuis le début de l'année 2010, 512 nouveaux patients sont venus gonfler le chiffre de 4000 personnes qui ont été, ou sont, actuellement suivies par l'équipe de Réucare. "J’invite les patients pour qu'ils bénéficient de séances d'éducation thérapeutique. Je fais ensuite le lien entre eux et les éducateurs (médecins, infirmiers, pharmaciens…) qui animent les ateliers", explique Catherine Hoareau, accompagnatrice de santé au réseau Réucare. Selon la définition de l'OMS, l'éducation thérapeutique du patient est un processus continu, intégré dans les soins et centré sur le patient. Elle comprend des activités organisées d'information, d'apprentissage et d'accompagnement. Elle vise à aider le patient et ses proches à comprendre la maladie et le traitement, à maintenir ou améliorer sa qualité de vie. Catherine Hoareau est donc aussi là pour "motiver les patients et les soutenir", ajoute-t-elle.
Un parcours de santé pour chaque patient
Souvent, les patients ne font pas la démarche de se mettre en contact avec Réucare, ne comprenant pas l'intérêt de suivre cette prise en charge. D'où l'importance pour le réseau de travailler en étroite collaboration avec les différents partenaires, notamment le médecin traitant et les autres professionnels de santé, ou des professionnels du social, pour développer au mieux l’accès à la prévention santé des artères.. Annie Boivin, chargée de mission à la coordination médicale, a pour fonction principale "d'informer le médecin traitant lorsqu'un patient entre à RéuCARE, je lui propose un parcours de santé et des séances d'éducation choisies par le patient. Chaque année, un bilan de suivi éducatif est envoyé au médecin traitant", indique-t-elle.
Les séances d’éducation se passent en groupe. Cela permet de prendre en charge plus de personnes, mais l'équipe a également observé "une dynamique collective intéressante : les patients s'entraident, certains témoignent de leurs difficultés, d'autres sortent de leur solitude… Cette formule a d'ailleurs été recommandée sur le plan national", souligne Muriel Roddier. Une dynamique qui doit également porter sur la mise en place d'actions extérieures tels que des ateliers complémentaires proposés par des partenaires. C'est le travail de Max Doran-Plante, chargé de l’évaluation –qualité et des partenariats : "Je suis en contact avec les communes de l'île afin que le réseau participe aussi aux divers projets locaux de santé qui sont mis en place comme "les ateliers santé ville". Je gère également la démarche qualité des séances d’éducation en veillant, par exemple, à ce que les éducateurs du réseau soient bien formés et que la démarche éducative reste satisfaisante".
A la Réunion, sur la période de 2005/07, en moyenne 360 personnes sont mortes d'un accident vasculaire cérébral. Autre chiffre inquiétant: 30% des personnes à la Réunion ne savent pas qu'elles sont atteintes d'hypertension, l'un des facteurs de risque. Un seul mot d'ordre donc, faites-vous dépister ! Sur le site Internet de RéuCARE, chacun peut, s’il est concerné, s'inscrire au réseau en ligne. Cela ne dure que quelques minutes, plus les actions de prévention sont mises en place tôt, plus l'impact sur sa santé est effectif…
En bref :
Le réseau RéuCARE a été créé en 2003 avec une activité qui a réellement démarré début 2004. Il est composé d'une petite équipe dynamique de 7 personnes, au service des patients et des professionnels de santé qui souhaitent s'impliquer.
Siège de RéuCARE : 97 rue Bois-de-Nèfles 97400 Saint-Denis
Tél: 0262 202 632
Fax : 0262 201 269
Les symptômes cités plus haut n'arrivent qu'au moment où survient l'AVC. Des signes précurseurs sont en général peu remarqués voir inexistants et la maladie s'installe doucement mais surement… Lors d'un AVC, l'une des artères nourricières du cerveau s'obstrue ou éclate, ralentissant ou arrêtant le flux sanguin. Par conséquent, une partie des cellules du cerveau meure et certaines des fonctions de l'organisme peuvent commencer à se détériorer.
Agir tôt, c'est diminuer le risque
Avant d'en arriver là, une prise en charge précoce des maladies cardio-vasculaires a des bénéfices indiscutables et permet de réduire considérablement le risque d'AVC. Pourquoi précoce? Il faut plusieurs années pour boucher une artère… des années qu'il faut consacrer à la prévention du risque : "Faire de la prévention de la santé des artères, c'est tenter de faire comprendre qu’on peut agir sur des éléments modifiables et qu'à travers la mise en place d'actions diverses sur son mode de vie, au quotidien, il est possible de préserver la santé de ses artères et éviter ainsi d'éventuelles complications pouvant aller jusqu'à l'AVC", résume Muriel Roddier, directrice de RéuCARE.
Ce réseau de santé est spécialisé dans la prévention du risque cardio-vasculaire et rénal. Il propose à des patients des formations permettant de mieux comprendre les facteurs de risques, la maladie, les traitements et aide les patients à prendre une part active dans leur gestion. Qui peut recevoir ce type d'accompagnement? Des personnes qui ont un risque cardio-vasculaire modéré ou élevé, c'est-à-dire qui multiplient des facteurs de risque tels que l'hypertension, l’obésité, le diabète, un taux élevé de cholestérol, le tabagisme, la sédentarité, l’insuffisance rénale…
Depuis le début de l'année 2010, 512 nouveaux patients sont venus gonfler le chiffre de 4000 personnes qui ont été, ou sont, actuellement suivies par l'équipe de Réucare. "J’invite les patients pour qu'ils bénéficient de séances d'éducation thérapeutique. Je fais ensuite le lien entre eux et les éducateurs (médecins, infirmiers, pharmaciens…) qui animent les ateliers", explique Catherine Hoareau, accompagnatrice de santé au réseau Réucare. Selon la définition de l'OMS, l'éducation thérapeutique du patient est un processus continu, intégré dans les soins et centré sur le patient. Elle comprend des activités organisées d'information, d'apprentissage et d'accompagnement. Elle vise à aider le patient et ses proches à comprendre la maladie et le traitement, à maintenir ou améliorer sa qualité de vie. Catherine Hoareau est donc aussi là pour "motiver les patients et les soutenir", ajoute-t-elle.
Un parcours de santé pour chaque patient
Souvent, les patients ne font pas la démarche de se mettre en contact avec Réucare, ne comprenant pas l'intérêt de suivre cette prise en charge. D'où l'importance pour le réseau de travailler en étroite collaboration avec les différents partenaires, notamment le médecin traitant et les autres professionnels de santé, ou des professionnels du social, pour développer au mieux l’accès à la prévention santé des artères.. Annie Boivin, chargée de mission à la coordination médicale, a pour fonction principale "d'informer le médecin traitant lorsqu'un patient entre à RéuCARE, je lui propose un parcours de santé et des séances d'éducation choisies par le patient. Chaque année, un bilan de suivi éducatif est envoyé au médecin traitant", indique-t-elle.
Les séances d’éducation se passent en groupe. Cela permet de prendre en charge plus de personnes, mais l'équipe a également observé "une dynamique collective intéressante : les patients s'entraident, certains témoignent de leurs difficultés, d'autres sortent de leur solitude… Cette formule a d'ailleurs été recommandée sur le plan national", souligne Muriel Roddier. Une dynamique qui doit également porter sur la mise en place d'actions extérieures tels que des ateliers complémentaires proposés par des partenaires. C'est le travail de Max Doran-Plante, chargé de l’évaluation –qualité et des partenariats : "Je suis en contact avec les communes de l'île afin que le réseau participe aussi aux divers projets locaux de santé qui sont mis en place comme "les ateliers santé ville". Je gère également la démarche qualité des séances d’éducation en veillant, par exemple, à ce que les éducateurs du réseau soient bien formés et que la démarche éducative reste satisfaisante".
A la Réunion, sur la période de 2005/07, en moyenne 360 personnes sont mortes d'un accident vasculaire cérébral. Autre chiffre inquiétant: 30% des personnes à la Réunion ne savent pas qu'elles sont atteintes d'hypertension, l'un des facteurs de risque. Un seul mot d'ordre donc, faites-vous dépister ! Sur le site Internet de RéuCARE, chacun peut, s’il est concerné, s'inscrire au réseau en ligne. Cela ne dure que quelques minutes, plus les actions de prévention sont mises en place tôt, plus l'impact sur sa santé est effectif…
En bref :
Le réseau RéuCARE a été créé en 2003 avec une activité qui a réellement démarré début 2004. Il est composé d'une petite équipe dynamique de 7 personnes, au service des patients et des professionnels de santé qui souhaitent s'impliquer.
Siège de RéuCARE : 97 rue Bois-de-Nèfles 97400 Saint-Denis
Tél: 0262 202 632
Fax : 0262 201 269

