Pour une nouvelle route du littoral (NRL) sur terre et moins coûteuse. Voilà le message que les membres du conseil d’administration de l’association ATR-FNAUT ont fait passer ce jour, lors d’une conférence de presse. Ils justifient ainsi [leur décision de saisir le tribunal administratif ]urlblank:http://www.zinfos974.com/Les-opposants-a-la-NRL-vont-attaquer-les-arretes-prefectoraux-au-tribunal-administratif_a70860.html en vue de l’annulation de 4 arrêtés préfectoraux autorisant la construction de la nouvelle route du littoral en mer.
Le président, Bruny Payet, a rappelé en préambule la « désillusion » des transporteurs, la vigilance de la Cour Régionale des Comptes ou encore le désaccord des élus locaux sur ce dossier, dont certains se trouvent dans la même famille politique que Didier Robert, président de la Région Réunion et instigateur du projet NRL.
Jean-Paul Panechou s’est lui attardé sur la « mainmise des majors européens sur le BTP de notre île » à l’instar du duopole Bouygues-Vinci ou même du rapprochement de Lafarge et Holcim. « La relance de l’activité passe plutôt par l’emploi du savoir-faire local de nos travailleurs et de nos entreprises« , poursuit-il.
Pour les membres de cette association, le viaduc en mer, « le plus beau ou le plus moderne, engloutira des milliards d’euros en nous endettant gravement sur plusieurs décennies« . Maurice Soubou va même plus loin: « Il n’est pas trop tard pour réclamer un Matignon 3« , lance ce membre. Un Matignon qui remettrait en cause cette route sur la mer considérée comme quatre fois plus cher qu’une route terrestre. Il ose la comparaison avec la route des Tamarins: « Les derniers gros chantiers non seulement ont permis de former des Réunionnais qui ne demandent qu’à être remis au travail et ont prouvé que le kilomètre de route terrestre restait beaucoup moins cher qu’en mer« .
Et de remettre au goût du jour l’idée d’un TCSP sur rail… « Selon le choix de la desserte de La Montagne, il existe quatre possibilités de combinaison des liaisons routières avec un TCSP sur rail« , explique Maurice Soubou. On peut ainsi imaginer un tracé du tramtrain par Saint-Bernard, une liaison rapide Possession/Saint-Denis par un réseau ferré en tunnel direct, un tracé routier associant voies aériennes et tunnels, et enfin, une route en tunnel dans la direction de Saint-Denis et la voie actuelle côté mer pour l’autre sens.
Au final, l’ATR-FNAUT souhaite, au-delà de l’annulation de arrêtés préfectoraux, la mise en place d’une nouvelle étude de liaison Est-Ouest.