Pendant près de deux heures, se sont rassemblées autour de la table des négociations les parties impliquées dans le dossier, entre autres le Préfet, les AGS, le Conseil général en la personne d’Ibrahim Dindar, Monica Govindin, et Valérie Bénard, porte-parole des ex-ARAST. A l’issue de la rencontre, Valérie Bénard a pu rendre compte à ses camarades que rien n’avait été décidé pour leur sort à propos des indemnités. Les seules avancées consistent en un déblocage d’une aide d’urgence pour les personnes n’ayant pas signé la CRP (Convention de reclassement personnalisé) – qui sont au nombre de 430 – et la prise en charge de ces personnes par le Pôle Emploi; les quelques 672 personnes ayant signé la Convention elles, recevront des AGS ou du Conseil général, un deuxième mois de préavis, équivalent à un mois de salaire. La déception a remplacé les grands espoirs que les militants avaient placé dans la réunion d’aujourd’hui. Le dossier étant depuis mardi pris en charge par l’Elysée, ils espéraient une résolution rapide de leur situation et une fin de la crise. A la place, ils se retrouvent avec une autre réunion avec le préfet prévue pour lundi, où sera décidé qui de l’AGS ou du Conseil général paiera, et quoi. Évanouissements et tensions chez les ex-employés. Ces réunions qui se succèdent sans mettre fin au conflit commencent à échauffer les esprits. La tension était plus que palpable cet après-midi au jardin de la préfecture, où quelques 300 personnes siégeaient. On a notamment pu constater que le ton montait sérieusement entre les ex-salariés de l’ARAST eux-mêmes, les esprits s’échauffant encore plus à l’annonce des conclusions de la rencontre. Avec la chaleur, le stress et l’énervement face à leur situation précaire, deux femmes ont été victimes de malaises, s’évanouissant dans la foule. Dans la vidéo, les précisions et réactions de Valérie Bénard, porte-parole de l’ex-ARAST, et de Paul Junot, secrétaire général de la CFDT. On peut aussi y voir un aperçu de l’ambiance à la préfecture cet après-midi, qu’on pouvait qualifier de tendue, entre malaises, crises de colère, et les siffllets et huées des manifestants.