Samedi 15 juin 2013 sera la 7ième journée mondiale de lutte contre la maltraitance faites aux personnes âgée (créée en 2006 par le réseau international pour la prévention de la Maltraitance des adultes âgés – INPEA).
Cette journée vise à sensibiliser la société sur la réalité des abus subis par des personnes âgées fragiles et vulnérables, à domicile ou en institution. (Maltraitances physiques, maltraitances psychologiques, maltraitances financières, maltraitances civiques, maltraitances médicamenteuses, négligences actives ou passives)
ALMA – Réunion (Allo maltraitance des personnes âgées et des personnes handicapées) qui a vu le jour en septembre 2000, dans le cadre du PRAPS (Plan régional d’accès à la prévention et aux soins) issu de la loi d’orientation contre les exclusions, s’associe, pour cette journée, à toutes les organisations mondiales qui oeuvrent pour lutter contre la maltraitance et pour développer une culture de la bientraitance.
ALMA – Réunion est une écoute téléphonique, animée par des bénévoles uniquement, qui fonctionne les mardi matin de 9 h à 12 h et jeudi après midi de 13 h à 16 h au 0262 41 53 48. Les autres jours un répondeur téléphonique informe ceux qui appellent, des jours d’écoute, les invite à laisser un message pour être rappelés, s’ils le souhaitent ou sont orientés vers le numéro national d’appel dédié et gratuit, le 3977, qui nous relaiera le signalement pour traitement, en lien avec les partenaires de secteur. (ALMA – Réunion est financée par une subvention de la DRJSCS et du Conseil Général)
ALMA – Réunion exerce ses missions dans le respect de l’éthique élaborée par ALMA – France. Tous ses bénévoles sont formés.
Les appelants peuvent demander à garder leur anonymat, ce qui sera absolument respecté.
Quelques chiffres issus du rapport d’activité 2012
Evaluation des appels reçus au cours de l’année 2012 : 454 dont 249 sans messages par conséquent inexploitables (Nous recherchons activement de nouveaux bénévoles afin d’étendre les jours de permanence téléphonique).
Les appels reçus l’ont été pour des signalements de cas de maltraitance, des informations, des demandes d’intervention (dans des organismes de formation, centres AFPAR, IRTS, police nationale et à la demande d’associations exerçant dans le domaine de l’aide à domicile pour une sensibilisation à la bientraitance) des appels administratifs.
Le nombre de dossiers ouverts à la suite de signalements (présumés) de maltraitance est de 57 dont 10 transmis par le 3977, pour 53 maltraitances à domicile (dont 12 concernent des adultes handicapés de moins de 60 ans.), 4 en institution, 21 témoignages, 15 accompagnements de situation.
Le profil des personnes dites victimes : genre et âge.
36 femmes dont 17 ont plus de 80 ans.
12 hommes dont 3 ont plus de 80 ans.
5 couples.
Les principales maltraitances (données domicile)
Maltraitances psychologiques 30,2%
Maltraitances financières 24,5%
Maltraitances physiques 7,5%
Négligences 22,6%
Maltraitances civiques 7,5%
Entre souffrance et maltraitance 3,8%
Voisinage 3,8%
Lieu social de la Maltraitance :
Dans 78% des cas la maltraitance s’exerce au domicile de la personne âgée, 12% au domicile d’un proche (enfants, neveux, nièces…) et 8% dans on autre lieu
Le profil des appelants :
19% émanent des « victimes », 32% de la famille11.3% des professionnels, 19% d’autres personnes (voisins, amis…). 7% des signalements sont faits dans l’anonymat.
Les auteurs présumés de ces Maltraitances :
77,4% la famille en général dont 66% sont les enfants, 9,4% l’entourage non familial, 1,9% des tuteurs, 1,9 des professionnels, 9,4% autres.
La cohabitation « auteurs « « victimes » :
54,7% des maltraitants et maltraités cohabitent.
Lieu géographique où s’exerce la Maltraitance :
39,6% dans le sud, 9,4% dans l’est, 24,5% dans l’ouest et 26,4% dans le nord.
Ces statistiques ne doivent pas être prises comme une description des phénomènes de maltraitance, mais comme des indications car les chiffres présentés n’en traduisent qu’une faible partie (la « partie émergée de l’iceberg pour citer le professeur HUGONOT, père des écoutes ALMA).
Une Maltraitances habituelle peut être acceptée comme une norme ne choquant personne, ne pas faire l’objet d’une plainte, malgré sa possible gravité. Les négligences qu’elles soient passives ou actives en sont un exemple.
Cependant ces remarques faites, les données sont intéressantes par leurs précisions, par les indications qu’elles fournissent sur les victimes, les facteurs de risque, l’entourage, les auteurs, les témoins. Elles peuvent orienter certaines actions publiques, de même que casser les routines et sanctionner les représailles, première cause du silence.
La prévention est indispensable à mettre en oeuvre auprès de tout public et particulièrement auprès des professionnels de santé, des professionnels de l’aide à domicile, des aidants familiaux, auprès des étudiants des filières sociales et médico-sociales. C’est la raison pour laquelle les bénévoles d’ALMA – Réunion répondent, dans la mesure du possible, à toutes les demandes d’intervention pour parler de la bientraitance et présenter l’association.
ALMA – Réunion prête également son concours à plusieurs manifestations extérieures.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter la présidente de l’association.