
Un rapport de la CRC "partial et injuste"
Les agences départementales d'insertion (ADI) sont une particularité domienne. En métropole, ces structures n'existent pas : ce sont les conseils généraux qui sont chargés de gérer la politique d'insertion des RMIstes et de préparer la mise en place du RSA. A la Réunion, selon Johnny Imara, on ignore encore aujourd'hui les missions respectives de l'ADI et du département à ce sujet, faute de volonté politique de Nassimah Dindar. La présidente du conseil général doit, d'après le syndicaliste, définir les orientations générales du département en matière d'insertion tandis que l'ADI, qui n'a pas de rôle décisionnel en la matière, se doit d'appliquer les directives de l'Etat et du département.
D'où le sentiment d'injustice et l'incompréhension des salariés de l'ADI après que la CRC ait stigmatisé "de façon partiale", toujours selon Johnny Imara, leur travail et leur compétence. Car selon la CRC, l'ADI emploierait trop de personnel non diplômé (le personnel de catégorie C). Or il n'est nul besoin selon le Code de la Fonction publique, d'être diplômé de l'enseignement supérieur pour postuler aux concours de catégorie C et occuper un poste d'adjoint administratif. Et Johnny Imara d'apporter sa version sur la qualité du travail effectué par les salariés de l'ADI : "Nous avons réussi à maintenir la paix sociale, nous avons rempli nos objectifs". Le syndicaliste pointe au passage une incohérence : comment Nassimah Dindar peut-elle instrumentaliser le rapport de la CRC alors que c'est elle qui chapeaute le recrutement du personnel de l'ADI ? Johnny Imara est formel : "En réalité, Nassimah Dindar ne veut plus entendre parler des salariés de l'ADI".
Une absence de volonté politique au service d'une posture électoraliste ?
D'après Johnny Imara, Nassimah Dindar, en créant la direction de l'insertion au sein du conseil général, structure qu'il qualifie de "fantoche", cherche à en tirer un profit électoraliste. "Un contrat, des voix" ironise le syndicaliste. En effet, d'après Johnny Imara, le flou entretenu par la présidente du conseil général répondrait à une logique purement électoraliste : récupérer la gestion du portefeuille des contrats CUI destinés à favoriser l'insertion des personnes allocataires du RMI, ce qui constituerait un atout décisif pour Nassimah Dindar, par ailleurs de plus en plus isolée sur la scène politique.
Sur la question du devenir des salariés de l'ADI, si cette dernière venait à disparaître, le syndicaliste se montre alarmiste : "Il existe un problème juridique important à propos duquel nous n'avons reçu aucune réponse : l'ADI, établissement public, est une structure autonome du département. Comment transférer le personnel de l'ADI vers le département alors que ces salariés ne sont pas des agents du département ?". "Il s'agit d'une décision qui relève de la compétence de l'Etat, du gouvernement". Or, toujours d'après Johnny Imara, le gouvernement aurait demandé au département de donner sa position sur l'intégration des personnels de l'ADI au département. Alors que d'après le syndicaliste, le département et sa présidente s'en remettraient officiellement au gouvernement sur cette question. En outre, Johnny Imara stigmatise l'absence de dialogue social : "Le directeur de l'insertion nous a confié avoir répondu à un questionnaire envoyé par l'Etat. Mais nous n'avons eu aucune réponse sur les questions qui ont été posées, ni sur les réponses apportées par le département" déplore Johnny Imara.
"Un toilettage statutaire indispensable"
"De deux choses" l'une, annonce le secrétaire du SAFPTR : "Soit l'ADI disparaît et ses attributions et salariés doivent passer au département, soit l'ADI perdure mais doit subir un toilettage statutaire complet pour la mise en place du RSA". Et Johnny Imara de proposer la mise en place dans les DOM d'un établissement public regroupant l'ensemble des agents territoriaux de l'insertion, qui soit "indépendant du système politique".
Les agences départementales d'insertion (ADI) sont une particularité domienne. En métropole, ces structures n'existent pas : ce sont les conseils généraux qui sont chargés de gérer la politique d'insertion des RMIstes et de préparer la mise en place du RSA. A la Réunion, selon Johnny Imara, on ignore encore aujourd'hui les missions respectives de l'ADI et du département à ce sujet, faute de volonté politique de Nassimah Dindar. La présidente du conseil général doit, d'après le syndicaliste, définir les orientations générales du département en matière d'insertion tandis que l'ADI, qui n'a pas de rôle décisionnel en la matière, se doit d'appliquer les directives de l'Etat et du département.
D'où le sentiment d'injustice et l'incompréhension des salariés de l'ADI après que la CRC ait stigmatisé "de façon partiale", toujours selon Johnny Imara, leur travail et leur compétence. Car selon la CRC, l'ADI emploierait trop de personnel non diplômé (le personnel de catégorie C). Or il n'est nul besoin selon le Code de la Fonction publique, d'être diplômé de l'enseignement supérieur pour postuler aux concours de catégorie C et occuper un poste d'adjoint administratif. Et Johnny Imara d'apporter sa version sur la qualité du travail effectué par les salariés de l'ADI : "Nous avons réussi à maintenir la paix sociale, nous avons rempli nos objectifs". Le syndicaliste pointe au passage une incohérence : comment Nassimah Dindar peut-elle instrumentaliser le rapport de la CRC alors que c'est elle qui chapeaute le recrutement du personnel de l'ADI ? Johnny Imara est formel : "En réalité, Nassimah Dindar ne veut plus entendre parler des salariés de l'ADI".
Une absence de volonté politique au service d'une posture électoraliste ?
D'après Johnny Imara, Nassimah Dindar, en créant la direction de l'insertion au sein du conseil général, structure qu'il qualifie de "fantoche", cherche à en tirer un profit électoraliste. "Un contrat, des voix" ironise le syndicaliste. En effet, d'après Johnny Imara, le flou entretenu par la présidente du conseil général répondrait à une logique purement électoraliste : récupérer la gestion du portefeuille des contrats CUI destinés à favoriser l'insertion des personnes allocataires du RMI, ce qui constituerait un atout décisif pour Nassimah Dindar, par ailleurs de plus en plus isolée sur la scène politique.
Sur la question du devenir des salariés de l'ADI, si cette dernière venait à disparaître, le syndicaliste se montre alarmiste : "Il existe un problème juridique important à propos duquel nous n'avons reçu aucune réponse : l'ADI, établissement public, est une structure autonome du département. Comment transférer le personnel de l'ADI vers le département alors que ces salariés ne sont pas des agents du département ?". "Il s'agit d'une décision qui relève de la compétence de l'Etat, du gouvernement". Or, toujours d'après Johnny Imara, le gouvernement aurait demandé au département de donner sa position sur l'intégration des personnels de l'ADI au département. Alors que d'après le syndicaliste, le département et sa présidente s'en remettraient officiellement au gouvernement sur cette question. En outre, Johnny Imara stigmatise l'absence de dialogue social : "Le directeur de l'insertion nous a confié avoir répondu à un questionnaire envoyé par l'Etat. Mais nous n'avons eu aucune réponse sur les questions qui ont été posées, ni sur les réponses apportées par le département" déplore Johnny Imara.
"Un toilettage statutaire indispensable"
"De deux choses" l'une, annonce le secrétaire du SAFPTR : "Soit l'ADI disparaît et ses attributions et salariés doivent passer au département, soit l'ADI perdure mais doit subir un toilettage statutaire complet pour la mise en place du RSA". Et Johnny Imara de proposer la mise en place dans les DOM d'un établissement public regroupant l'ensemble des agents territoriaux de l'insertion, qui soit "indépendant du système politique".