
Deux points importants ont été abordés cet après-midi au conseil de surveillance. Le premier, la recapitalisation de la compagnie Air Austral à hauteur de 70 millions d'euros et en second, la validation des grands lignes d'un protocole d'accord entre la compagnie et les banques.
"Depuis 4 mois tout est mis en ouvre pour redresser la compagnie. Une nouvelle gouvernance, un nouveau directoire et un nouveau programme", rappelle Didier Robert, président de la Sematra, principal actionnaire de la compagnie. Il faut dire que la compagnie réunionnaise accuse un déficit de 86 millions d'euros sur l'exercice 2011/2012.
"Le conseil de surveillance a examiné et approuvé le lancement d'une augmentation de capital de 70 millions d'euros", précise Didier Robert. Une décision qui intervient après la délibération en assemblée plénière à la Région de la recapitalisation d'Air Austral, via la Sematra, pour un montant de 34 millions d'euros. Une somme à laquelle il faut ajouter les 18,6 millions d'euros de décembre, 9 millions d'euros de la Caisse des dépôts et consignation. Reste le Département qui a ajouté une "certaine" somme dont le montant ne nous a pas été communiqué.
Marie-Joseph Malé, PDG d'Air Austral, est revenu sur les raisons d'un tel résultat pour la compagnie réunionnaise. Air Austral avait enregistré un chiffre d'affaires sur le précédent exercice de 405 millions d'euros auquel il fallait enlever un résultat de charges nettes d'exploitation de 390 millions d'euros "en hausse de 28%", précise-t-il. Plusieurs raisons évoquées par le passé, les mauvais choix stratégiques du directoire de la compagnie, l'augmentation du coût du kérosène, l'achat de deux avions… qui ont conduit la compagnie au bord du gouffre. "Il fallait agir rapidement et cela s'est concrétisé rapidement", explique Marie-Joseph Malé.
Rassurer et redonner confiance
Mais l'autre point très important abordé aujourd'hui était la finalisation des "grandes lignes" d'un protocole d'accord avec les partenaires financiers. "Une étape essentielle à l'augmentation de capital. Elle porte sur les conditions de remboursement de la dette grâce aux produits des cessions d'actifs et à son rééchelonnement", précise le PDG d'Air Austral. Le but, rassurer et redonner la confiance à l'ensemble des partenaires et clients de la compagnie.
"Cet accord couplé avec l'augmentation de capital va en effet permettre à Air Austral de sortir de la crise financière aigüe qu'elle traverse pour aborder les grande étapes définies dans le business plan", ajoute-t-il. La compagnie prévoit le retour à l'équilibre dans un an. A titre d'exemple, sur la perte d'exploitation de 51 millions d'euros enregistrés entre 2011 et 2012, 21 millions d'euros correspondent à l'exploitation des lignes vers la province et 17 millions sur la ligne Sydney Nouméa.
Un investissement avisé
Reste que l'augmentation de capital validée porterait sur la part de fonds publics, via la Sematra, au-delà de la barre des 50% et pourrait bien provoquer une réaction "épidermique" de la part de Bruxelles. "La Sematra va effectuer un investissement avisé. Elle va réagir comme un actionnaire privé et dégagera un taux de rentabilité interne (ndlr : TRI est un outil de décisions à l'investissement) comme n'importe quel actionnaire dans l'aérien", explique l'avocat du cabinet Orrick, conseil de la compagnie Air Austral. "Seul celui qui critiquera la recapitalisation d'Air Austral devra apporter une preuve de cette recapitalisation anormale", ajoute-t-il, une situation qui ne devrait pas arriver selon le directoire.
Une nouvelle fois, en clôture de ce Conseil de surveillance, le directoire a tenu à rassurer sur l'éventualité d'un plan social au sein de la compagnie. "J'ai toujours voulu minimiser l'impact social dans le business plan", rappelle Marie-Joseph Malé, faisant référence au non renouvellement de 53 CDD.
Toutes les décisions seront votées lors de la prochaine assemblée générale mixte d'Air Austral le 6 juillet prochain.
"Depuis 4 mois tout est mis en ouvre pour redresser la compagnie. Une nouvelle gouvernance, un nouveau directoire et un nouveau programme", rappelle Didier Robert, président de la Sematra, principal actionnaire de la compagnie. Il faut dire que la compagnie réunionnaise accuse un déficit de 86 millions d'euros sur l'exercice 2011/2012.
"Le conseil de surveillance a examiné et approuvé le lancement d'une augmentation de capital de 70 millions d'euros", précise Didier Robert. Une décision qui intervient après la délibération en assemblée plénière à la Région de la recapitalisation d'Air Austral, via la Sematra, pour un montant de 34 millions d'euros. Une somme à laquelle il faut ajouter les 18,6 millions d'euros de décembre, 9 millions d'euros de la Caisse des dépôts et consignation. Reste le Département qui a ajouté une "certaine" somme dont le montant ne nous a pas été communiqué.
Marie-Joseph Malé, PDG d'Air Austral, est revenu sur les raisons d'un tel résultat pour la compagnie réunionnaise. Air Austral avait enregistré un chiffre d'affaires sur le précédent exercice de 405 millions d'euros auquel il fallait enlever un résultat de charges nettes d'exploitation de 390 millions d'euros "en hausse de 28%", précise-t-il. Plusieurs raisons évoquées par le passé, les mauvais choix stratégiques du directoire de la compagnie, l'augmentation du coût du kérosène, l'achat de deux avions… qui ont conduit la compagnie au bord du gouffre. "Il fallait agir rapidement et cela s'est concrétisé rapidement", explique Marie-Joseph Malé.
Rassurer et redonner confiance
Mais l'autre point très important abordé aujourd'hui était la finalisation des "grandes lignes" d'un protocole d'accord avec les partenaires financiers. "Une étape essentielle à l'augmentation de capital. Elle porte sur les conditions de remboursement de la dette grâce aux produits des cessions d'actifs et à son rééchelonnement", précise le PDG d'Air Austral. Le but, rassurer et redonner la confiance à l'ensemble des partenaires et clients de la compagnie.
"Cet accord couplé avec l'augmentation de capital va en effet permettre à Air Austral de sortir de la crise financière aigüe qu'elle traverse pour aborder les grande étapes définies dans le business plan", ajoute-t-il. La compagnie prévoit le retour à l'équilibre dans un an. A titre d'exemple, sur la perte d'exploitation de 51 millions d'euros enregistrés entre 2011 et 2012, 21 millions d'euros correspondent à l'exploitation des lignes vers la province et 17 millions sur la ligne Sydney Nouméa.
Un investissement avisé
Reste que l'augmentation de capital validée porterait sur la part de fonds publics, via la Sematra, au-delà de la barre des 50% et pourrait bien provoquer une réaction "épidermique" de la part de Bruxelles. "La Sematra va effectuer un investissement avisé. Elle va réagir comme un actionnaire privé et dégagera un taux de rentabilité interne (ndlr : TRI est un outil de décisions à l'investissement) comme n'importe quel actionnaire dans l'aérien", explique l'avocat du cabinet Orrick, conseil de la compagnie Air Austral. "Seul celui qui critiquera la recapitalisation d'Air Austral devra apporter une preuve de cette recapitalisation anormale", ajoute-t-il, une situation qui ne devrait pas arriver selon le directoire.
Une nouvelle fois, en clôture de ce Conseil de surveillance, le directoire a tenu à rassurer sur l'éventualité d'un plan social au sein de la compagnie. "J'ai toujours voulu minimiser l'impact social dans le business plan", rappelle Marie-Joseph Malé, faisant référence au non renouvellement de 53 CDD.
Toutes les décisions seront votées lors de la prochaine assemblée générale mixte d'Air Austral le 6 juillet prochain.