Triste constat auquel nous assistons aujourd’hui.
La politique est devenue sale. Les calculs politiciens ont pris le pas sur les idées et les convictions. Sur le sacerdoce aussi. Et vivent les trahisons !… Et si l’église n’a pas encore pris position, peut-être faut-il s’en féliciter et croire qu’il y a encore une lueur d’espoir.
On apprend par exemple que nos chers Présidents des chambres consulaires ont fait leur choix et soutiennent le grand vizir de la Pyramide inversée.
L’un, Bernard PICARDO, Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMAR), opte même pour intégrer sa liste aux prochaines régionales. L’autre Ibrahim PATEL, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCIR) soutient seulement pour l’heure. Meilleur stratège que le premier, il préfère voir les choses évoluer.
C’est en choeur que nos trois compères, nous font le fameux coup de l’union sacrée, si cher à nos socialistes, fossoyeurs de notre économie. Ils dévoilent leurs cartes maîtresses et leur programme à l’attention du monde de l’entreprise.
Et c’est vrai que cela peut paraître plausible. La réduction de moitié des charges sociales de l’entreprise et une réduction de l’impôt sur les sociétés ramené à 15 % comme à Maurice.
Il faut dire qu’en matière de comptabilité, notre Président PICARDO, s’y connaît puisqu’il est lauréat d’un BEP de comptabilité, puis est devenu « taxiteur » avant d’être élu « Président ». Artisans et commerçants, vous pouvez dormir tranquille ! Quant au deuxième, Ibrahim PATEL, il semble plus prolixe a défendre ses intérêts personnels et faire rentrer l’argent dans les caisses de la Chambre, qu’à protéger les véritables intérêts des entreprises adhérentes, tout au long de l’année.
On peut s’étonner cependant du soudain empressement à rallier la cause du Président de Région, au demeurant déjà parlementaire, et qui n’a pas non plus brillé par ses bilans, ou ardoises, laissées derrière ses mandatures.
Leurs fonction électives ont décidément bien éloigné ces trois présidents du véritable combat conduit par leurs adhérents, qu’ils soient entrepreneurs, artisans, commerçants ou professionnels indépendants. Ils prétendent faire mieux que ceux qui nous gouvernent mais sont tout autant autistes qu’eux.
Ils pratiquent d’ailleurs le même discours que nos députés et hommes politiques qu’ils voudraient remplacer. Ils n’écoutent pas, ils n’écoutent plus. Pire, ils remettent aux calendes grecques de 2017, le programme qu’ils défendent aujourd’hui pour la Région, arguant de domaines de compétences institutionnelles.
Ils font des promesses de … promesses !
Pratiquant le « politiquement correcte », comme les autres, ils répugnent à nommer les choses par leur nom et se drapent dans une représentativité et légitimité qu’ils n’ont plus. Combien de leurs adhérents ont déjà mis la clé sous la porte du fait de la lourdeur des charges sociales impossibles à acquitter.
Pas un seul de nos trois dalons n’osent parler du Régime Social des Indépendants (RSI), véritable fossoyeur de notre économie nationale et locale. Il faut bien protéger les intérêts particuliers de certains. M. PATEL ne siège t-il pas justement dans cette « vénérable » institution du Régime Social des Indépendants ?
Le problème est bien là, ne leur en déplaise. Pourquoi continuer à l’ignorer sans même vouloir en discuter avec le monde économique réunionnais ?
Imaginez la bouffée d’oxygène pour nos entreprises et salariés, si la France et son gouvernement, appliquaient la loi convenablement, en permettant à chacun de s’assurer socialement où il le souhaite.
Allons, Messieurs les Présidents, respectez ceux que vous prétendez représenter. Un peu de courage et moins de politique politicienne !
Marc Lewitt
