Le titre est volontairement provocateur et n’a pas pour objectif de remettre en cause l’excellent travail, dans des conditions souvent difficiles, que mènent nos forces de l’ordre sur le terrain. Qu’il s’agisse des policiers ou des gendarmes.
Non. Notre critique va en direction des grands patrons de la police, et à ceux qui sont au dessus d’eux : préfet, ministre, voire même le président de la République.
Comment peut-on encore considérer être dans un état de droit quand la police n’exerce plus son devoir premier : protéger les citoyens?
Mardi soir, mais ça avait déjà été le cas lors des derniers événements du mois d’août, des voyous ont pris possession du quartier du Chaudron, brûlant des poubelles au milieu de la chaussée et détruisant le matériel urbain. Les policiers sont intervenus courageusement mais ils ont finalement dû rebrousser chemin et rentrer piteusement dans leur commissariat sous le déluge de galets qui s’abattait sur eux.
Une fois les policiers partis, les délinquants ont eu champ libre et ont pu s’attaquer tranquillement qui à une librairie, puis à une bijouterie.
Les malheureux commerçants ont appelé des dizaines de fois les policiers au secours, sans résultat.
La librairie a été saccagée et la bijouterie n’a subi que quelques dégradations et vols, grâce à l’intervention opportune d’un voisin.
Si on devait être cynique, on pourrait dire qu’un voisin vaut plus que 50 policiers…
Quand est-ce que l’Etat, qui a la responsabilité du maintien de l’ordre, affectera les effectifs suffisants pour assurer la protection et la sécurité des citoyens de La Réunion? De tous les citoyens, et pas seulement celle des propriétaires de la grande surface du Chaudron…
Pourrait-t-on imaginer qu’à Paris, les gendarmes mobiles et les CRS abandonnent la rue aux casseurs comme les policiers l’ont fait au Chaudron?
Nou lé pas plus, nou lé pas moin…