Je suis un pessimiste, le regard tourné vers le futur, c’est ça le malheur. Je me délecte du présent par rapport à ce qui m’attends. C’est de pire en pire. Aujourd’hui moins d’embûches que demain. Et c’est déjà beaucoup. Les nouvelles ne sont pas rassurantes. « La France entre en récession ».
À force de fusion d’entreprises tout azimut, les étoiles supernova se sont éloignées les unes des autres dans la galaxie de la mondialisation. Le fossé se creuse. Beaucoup trinquent, les autres rigolent. Ils continuent d’investir dans l’inutile, animés, aveuglés par le paraître et le sens du poil.
En 68, nous voulions tout foutre en l’air. Faisons-le aujourd’hui. Mais nickel chrome. Sans souiller l’atmosphère, sans mettre le feu à des usines nuisibles au climat depuis des décennies. N’en jetez plus, la cour est pleine. Ce n’est pas la peine d’en rajouter. Le mal est fait, sauvons ce qui reste. N’aggravons pas la situation.
C’est le devoir de la Gauche, le devoir du parler vrai au consommateur d’ouvrir grand les yeux face à la réalité. Il faut dire aux creuseurs de sarcophages de Droite de ne plus bousiller la planète. Tant pis pour le jet privé, la piscine, le yacht et le gros tiroir-caisse.
L’ouvrier n’aura plus les mains dans les atomes et le cambouis. Il les aura dans le solaire et le renouvelable. Sur la pelouse du pavillon. Pour améliorer le pouvoir d’achat, il fera pousser des poireaux autour du nain de jardin. Cool quoi !
Gilles Bayet de la Ravine Blanche
