
Un conflit est en cours actuellement entre les anciens et les nouveaux principaux actionnaires de cinq sociétés tournant autour de la société Propneus Plus.
Dans un article en date du 7 septembre dernier, Philippe Le Claire a relaté dans le JIR cette histoire sous le titre "Conte cruel : Comment se faire dépouiller?".
Pour résumer, deux jeunes frères, Salim et Yassine Moussajee, tous deux âgés de 33 ans, affirment s’être fait dépouiller des cinq sociétés qu’ils avaient créées pour importer et vendre des pneus, batteries et huile à la Réunion, sociétés qui avaient créé une quarantaine d’emplois.
Les affaires marchaient très bien, au point qu’ils avaient ouvert sept centres auto dans toute l’île, dont six sur fonds propres. Par exemple, une des sociétés qui faisait 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, avait dégagé un résultat net avant impôts de 300.000 euros…
C’est à ce moment qu’ils ont éprouvé des difficultés de trésorerie, bien compréhensibles pour une jeune société en pleine expansion, d’autant que, malgré un chiffre d’affaires avoisinant les 7 millions d’euros annuels, leur banque ne leur accordait qu’un découvert maximum de 10.000 euros.
Pour y remédier, les deux frères ont cherché à mettre en place plusieurs emprunts, dont un de 130.000 euros, de façon à se constituer de la trésorerie. Ils ont obtenu une garantie de la SOFARIS pour la moitié à chaque fois du montant engagé, et ont proposé à la banque une hypothèque sur un terrain estimé à 300.000 euros pour la différence, plus plusieurs cautions personnelles, plus un nantissement sur le fond de commerce.
Au total, leur banque, la BRED, leur a fait signer à titre personnel pour plus d’un million d’euros de cautions bancaires pour un découvert qui, de façon ponctuelle et très courte, et avec l’accord de la banque, pouvait monter jusqu’à 260.000 euros !
Malgré toutes ces garanties, et pour des raisons qu’ils ont encore du mal à comprendre aujourd’hui, la banque leur refuse les crédits. Mieux, elle leur donne, le 3 juillet 2006, un délai de 60 jours pour couvrir leur découvert qui se montait, à ce moment là, à 265.000 euros sur l’ensemble des sociétés, et à quitter la banque. A rapprocher des 7 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Cette démarche, déjà surprenante, intervient comme par hasard peu de temps avant qu’un chevalier blanc providentiel, la Sogecore, n’approche les deux frères pour leur proposer un rapprochement.
Ayant à subir d’un côté la pression de la banque et de l’autre celle "amicale" du repreneur potentiel, Salim et Yassine Moussajee croient voir la fin de leurs ennuis. Ils acceptent donc de vendre 70% des parts de leurs sociétés, en échange de deux postes de salariés dans la nouvelle structure.
Le 17 octobre, ils ont rendez-vous chez Me Arnaud pour vendre 70% des parts d’une SCI qui était propriétaire d’un terrain, à une filiale de la Sogecore, pour un montant de 210.000 euros, somme que les deux frères s’empressent de verser sur le compte d’une de leurs sociétés, en compte courant, de façon à calmer la BRED. Aujourd’hui, la Sogecore refuse toujours de leur rembourser cette somme qui n’était pourtant qu’une avance…
Le 23 octobre 2006, à la veille de l’ultimatum fixé par la BRED, ils se rendent chez le même avocat, Me Arnaud, pour signer les actes de vente de leurs sociétés. Comme l’a raconté Philippe Le Claire dans le JIR, ils affirment découvrir les documents pour la première fois au moment de les signer. Quand ils demandent s’ils peuvent les emporter pour les faire lire à leur avocat, le représentant de la SOGECORE se serait emporté et leur aurait dit : "C’est à prendre ou à laisser. Ou vous signez maintenant, ou notre offre ne tient plus".
L’avocat met alors tout son poids dans la balance, garantissant la sincérité des contrats en tous points et sa neutralité dans cette affaire.
Coincés par la date butoir fixée par la BRED, et rassurés par les propos de l’avocat, les deux frères acceptent finalement de signer les documents.
Malheureusement, ils vont vite s’apercevoir que, contrairement à ce que leur avait affirmé l’avocat, le contrat contenait plusieurs clauses pénalisantes, et ils ont vraiment le sentiment de s’être fait avoir.
Ce sentiment se base sur une plusieurs éléments dont les principaux sont qu’ils n’ont à ce jour pas touché un seul euro tant de la vente des sociétés que de celle du terrain. Ce qui leur vaut d’être aujourd’hui ruinés et d’être au RMI. En plus, ils ont eu la surprise de découvrir, trop tard, que l’avocat qui se présentait comme "neutre" dans cette affaire, était en fait l’avocat de la Sogecore.
Enfin, quel n’a pas été leur étonnement de découvrir, parmi les "témoins" cités par la Sogecore devant le tribunal, Thierry Benbassat, l’ancien grand patron de la BRED et aujourd’hui directeur général du Quotidien.
Avant de venir voir Zinfos 974, les frères Moussajee sont passés cinq fois au Quotidien. Malgré les promesses, ils attendent toujours qu’on les rappelle. Allez comprendre pourquoi…
L’affaire est donc aujourd’hui devant un tribunal qui doit rendre son jugement avant la fin de l’année.
Parallèlement, les frères Moussajee ont porté plusieurs plaintes au pénal, notamment pour escroquerie, et ils ont déjà été entendus par la brigade financière de la police.
Ils souhaitent également créer un Collectif des victimes d'abus dans le domaine commercial. Pour les joindre: 0692 38 96 14.
Dans un article en date du 7 septembre dernier, Philippe Le Claire a relaté dans le JIR cette histoire sous le titre "Conte cruel : Comment se faire dépouiller?".
Pour résumer, deux jeunes frères, Salim et Yassine Moussajee, tous deux âgés de 33 ans, affirment s’être fait dépouiller des cinq sociétés qu’ils avaient créées pour importer et vendre des pneus, batteries et huile à la Réunion, sociétés qui avaient créé une quarantaine d’emplois.
Les affaires marchaient très bien, au point qu’ils avaient ouvert sept centres auto dans toute l’île, dont six sur fonds propres. Par exemple, une des sociétés qui faisait 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, avait dégagé un résultat net avant impôts de 300.000 euros…
C’est à ce moment qu’ils ont éprouvé des difficultés de trésorerie, bien compréhensibles pour une jeune société en pleine expansion, d’autant que, malgré un chiffre d’affaires avoisinant les 7 millions d’euros annuels, leur banque ne leur accordait qu’un découvert maximum de 10.000 euros.
Pour y remédier, les deux frères ont cherché à mettre en place plusieurs emprunts, dont un de 130.000 euros, de façon à se constituer de la trésorerie. Ils ont obtenu une garantie de la SOFARIS pour la moitié à chaque fois du montant engagé, et ont proposé à la banque une hypothèque sur un terrain estimé à 300.000 euros pour la différence, plus plusieurs cautions personnelles, plus un nantissement sur le fond de commerce.
Au total, leur banque, la BRED, leur a fait signer à titre personnel pour plus d’un million d’euros de cautions bancaires pour un découvert qui, de façon ponctuelle et très courte, et avec l’accord de la banque, pouvait monter jusqu’à 260.000 euros !
Malgré toutes ces garanties, et pour des raisons qu’ils ont encore du mal à comprendre aujourd’hui, la banque leur refuse les crédits. Mieux, elle leur donne, le 3 juillet 2006, un délai de 60 jours pour couvrir leur découvert qui se montait, à ce moment là, à 265.000 euros sur l’ensemble des sociétés, et à quitter la banque. A rapprocher des 7 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Cette démarche, déjà surprenante, intervient comme par hasard peu de temps avant qu’un chevalier blanc providentiel, la Sogecore, n’approche les deux frères pour leur proposer un rapprochement.
Ayant à subir d’un côté la pression de la banque et de l’autre celle "amicale" du repreneur potentiel, Salim et Yassine Moussajee croient voir la fin de leurs ennuis. Ils acceptent donc de vendre 70% des parts de leurs sociétés, en échange de deux postes de salariés dans la nouvelle structure.
Le 17 octobre, ils ont rendez-vous chez Me Arnaud pour vendre 70% des parts d’une SCI qui était propriétaire d’un terrain, à une filiale de la Sogecore, pour un montant de 210.000 euros, somme que les deux frères s’empressent de verser sur le compte d’une de leurs sociétés, en compte courant, de façon à calmer la BRED. Aujourd’hui, la Sogecore refuse toujours de leur rembourser cette somme qui n’était pourtant qu’une avance…
Le 23 octobre 2006, à la veille de l’ultimatum fixé par la BRED, ils se rendent chez le même avocat, Me Arnaud, pour signer les actes de vente de leurs sociétés. Comme l’a raconté Philippe Le Claire dans le JIR, ils affirment découvrir les documents pour la première fois au moment de les signer. Quand ils demandent s’ils peuvent les emporter pour les faire lire à leur avocat, le représentant de la SOGECORE se serait emporté et leur aurait dit : "C’est à prendre ou à laisser. Ou vous signez maintenant, ou notre offre ne tient plus".
L’avocat met alors tout son poids dans la balance, garantissant la sincérité des contrats en tous points et sa neutralité dans cette affaire.
Coincés par la date butoir fixée par la BRED, et rassurés par les propos de l’avocat, les deux frères acceptent finalement de signer les documents.
Malheureusement, ils vont vite s’apercevoir que, contrairement à ce que leur avait affirmé l’avocat, le contrat contenait plusieurs clauses pénalisantes, et ils ont vraiment le sentiment de s’être fait avoir.
Ce sentiment se base sur une plusieurs éléments dont les principaux sont qu’ils n’ont à ce jour pas touché un seul euro tant de la vente des sociétés que de celle du terrain. Ce qui leur vaut d’être aujourd’hui ruinés et d’être au RMI. En plus, ils ont eu la surprise de découvrir, trop tard, que l’avocat qui se présentait comme "neutre" dans cette affaire, était en fait l’avocat de la Sogecore.
Enfin, quel n’a pas été leur étonnement de découvrir, parmi les "témoins" cités par la Sogecore devant le tribunal, Thierry Benbassat, l’ancien grand patron de la BRED et aujourd’hui directeur général du Quotidien.
Avant de venir voir Zinfos 974, les frères Moussajee sont passés cinq fois au Quotidien. Malgré les promesses, ils attendent toujours qu’on les rappelle. Allez comprendre pourquoi…
L’affaire est donc aujourd’hui devant un tribunal qui doit rendre son jugement avant la fin de l’année.
Parallèlement, les frères Moussajee ont porté plusieurs plaintes au pénal, notamment pour escroquerie, et ils ont déjà été entendus par la brigade financière de la police.
Ils souhaitent également créer un Collectif des victimes d'abus dans le domaine commercial. Pour les joindre: 0692 38 96 14.