A l’UMP, les gaullistes se rebiffent contre la droitisation

L’UMP s’est donné un mois pour trancher. Un mois plus précisément, pour fixer « une ligne politique », comme l’a annoncé Jean-François Copé à la suite du bureau politique du parti, qui s’est tenu mercredi 20 juin à l’Assemblée nationale. En attendant, les langues se délient et les critiques fusent sur la stratégie du parti pendant la […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 25 juin 2012 à 19H17

L’UMP s’est donné un mois pour trancher. Un mois plus précisément, pour fixer « une ligne politique », comme l’a annoncé Jean-François Copé à la suite du bureau politique du parti, qui s’est tenu mercredi 20 juin à l’Assemblée nationale. En attendant, les langues se délient et les critiques fusent sur la stratégie du parti pendant la présidentielle et les législatives.
Premier visé : Patrick Buisson. Conseiller de Nicolas Sarkozy depuis cinq ans, l’ancien directeur de la rédaction de l’hebdomadaire d’extrême-droite « Minute », est considéré comme l’homme qui a inspiré la droitisation de l’UMP. Porte-parole d’une campagne à laquelle elle ne s’est pas identifiée, Nathalie Kosciusko-Morizet choisit de l’épingler sur Canal+, une semaine après les législatives : « Le reproche principal que je fais à Patrick Buisson, c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras », explique-t-elle.

« La stratégie droitière a échoué »

NKM n’est pas la seule à sortir les griffes depuis le 6 mai. Les sévères défaites de l’UMP, conjuguées à la percée du Front national, réveillent le courant gaulliste. Chantal Jouanno, ancienne ministre des Sports, dégaine dès le 8 mai sur France Inter : « On a donné trop de place aux sujets comme l’immigration et la sécurité par rapport à la crise ».
Un diagnostic que partage le modéré Jean-Pierre Raffarin. Pour lui, le discours de Grenoble et  la « stratégie droitière » ont « échoué ». Roselyne Bachelot se montre également critique sur la direction prise par l’UMP : « Je pense que cette ligne idéologique n’était pas bonne sur le fond, je ne la partage pas », affirme l’ex-ministre de la Santé, qui vient de publier un livre intitulé « A feu et à sang » (Flammarion), dans lequel elle attaque la stratégie de campagne de Nicolas Sarkozy.
A trop faire la course avec le FN sur ces thèmes, l’UMP s’est brûlé les ailes, selon plusieurs cadres du parti. Ils refusent aujourd’hui toute stratégie d’alliance avec le parti d’extrême-droite. Sur RTL, au lendemain des législatives, François Baroin estime que son parti[ ]urlblank:http://www.dailymotion.com/video/xrlf89_francois-baroin-depute-ump-de-l-aube-a-trop-courir-derriere-le-front-national-on-le-credibilise_news « n’a pas à aller braconner sur les terres du FN ». Dans une interview au Monde, Alain Juppé juge qu’il y a »une incompatibilité de valeurs, de programme et de stratégie » entre son parti et le FN. Même ton chez Thierry Solère, tombeur de Claude Guéant aux législatives dans les Hauts-de-Seine. En réponse à ceux qui amalgament Front de gauche et Front national, il n’hésite pas à rappeler : « L’extrême gauche en France était dans la résistance. L’extrême droite française était à l’époque dans la collaboration ».

[La suite de l’article sur Le Nouvel Observateur.]urlblank:http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20120625.OBS9547/a-l-ump-feu-contre-la-droitisation.html

 

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