
Le procès fait à la Réserve naturelle nationale marine et à son Conseil scientifique conduit notre association « Vie Océane » aux réflexions suivantes.
A chaque attaque de requin sur nos côtes, la Réserve Naturelle Marine de la Réunion comme les membres de son conseil scientifique sont mis en cause.
Que l’attaque, malheureusement mortelle, ait lieu à Saint André, c’est-à-dire en un lieu diamétralement opposé à la Réserve marine, après des pluies de saison, à l’embouchure d’une grande rivière, dans de l’eau trouble, dans une zone réputée dangereuse et après mise en garde des pêcheurs locaux, rien n’y fait : la Réserve marine est coupable, ses scientifiques sont responsables.
Qu’un de leurs avis sur le programme Caprequins aille à l’encontre des attentes de certains représentants d’usagers du milieu marin et les voilà soumis à une vindicte remplie de vraies insultes révélatrices d’ostracisme ou de haine, comme ont pu le montrer des interventions récentes en télévision. Aux yeux de tels intervenants, le conseil scientifique devient le coupable tout désigné.
Nous soulignons que les membres de ce conseil sont nommés par le préfet sur la base de leurs compétences. Ils siègent à titre personnel et bénévolement. Cela garantit l’indépendance voulue par le Code de l’Environnement pour ce type de Conseil.
Faut-il rappeler à chacun que le conseil scientifique n’a qu’un pouvoir consultatif ? Le pouvoir décisionnel du GIP de la réserve naturelle marine se situe au sein du Conseil d’Administration composé d’élus, de représentants des collectivités et de l’Etat.
Faut-il rappeler que le rôle du Conseil scientifique est de donner un avis selon l’état des connaissances scientifiques, sans autre considération que les éléments scientifiques ?
Si, récemment, le Conseil scientifique n’a pas donné d’avis favorable à la pêche pour un site situé en zone de protection renforcée (Boucan Canot) c’est notamment pour trois raisons principales parmi d’autres, toutes détaillées sur le site web de la Réserve marine.
On peut les résumer ainsi :
- un avis inverse irait à l’encontre d’un objectif majeur qui consiste à restaurer un écosystème capable de s’opposer à la présence des squales responsables des attaques ;
- la mobilité des requins ciblés est telle qu’ils sont déjà pêchés tout autour de l’île hors réserve, soit sur plus de 90% des côtes de l’île, mais aussi dans la réserve dans des zones de moindre protection : les zones de réglementation générale qui entrecoupent les zones de protection renforcée telles les passes de Trois Bassins, Ermitage et Roches Noires ;
- la technique comme le protocole de pêche utilisés n’offrent aucune garantie de protection pour d’autres activités se déroulant à proximité du site d’implantation du dispositif.
Citoyens, élus, représentants de La Réunion, ne vous leurrez pas ; ce n’est pas en insultant les scientifiques, en cédant aux sirènes populistes et en les accusant des tous les maux que la crise requin se règlera. Ce n’est pas en détruisant la Réserve marine, produit de plus de 10 années de concertations officielles, que la crise requin se règlera. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs ou peuvent être aveuglés par le chagrin, ou encore espèrent par ce biais atteindre d’autres objectifs peu avouables sans lien aucun avec la mer.
Tout le monde est cependant d’accord sur un fait : l’objectif de La Réunion est de diminuer le risque requin, mais ce risque ne disparaitra pas totalement. Chacun devrait méditer cela : le risque d’attaque de requin ne disparaîtra pas. Ayant cela à l’esprit, chacun doit définir le risque qu’il accepte de prendre, et la société avec lui. Lorsqu’on surfe dans les conditions du dernier accident, on sait qu’on prend un risque énorme, que l’on met sa vie en jeu.
Il est temps d’arrêter de s’en prendre aux messagers, il est temps que tous les acteurs impliqués s’assument pleinement.
Association Vie Océane
A chaque attaque de requin sur nos côtes, la Réserve Naturelle Marine de la Réunion comme les membres de son conseil scientifique sont mis en cause.
Que l’attaque, malheureusement mortelle, ait lieu à Saint André, c’est-à-dire en un lieu diamétralement opposé à la Réserve marine, après des pluies de saison, à l’embouchure d’une grande rivière, dans de l’eau trouble, dans une zone réputée dangereuse et après mise en garde des pêcheurs locaux, rien n’y fait : la Réserve marine est coupable, ses scientifiques sont responsables.
Qu’un de leurs avis sur le programme Caprequins aille à l’encontre des attentes de certains représentants d’usagers du milieu marin et les voilà soumis à une vindicte remplie de vraies insultes révélatrices d’ostracisme ou de haine, comme ont pu le montrer des interventions récentes en télévision. Aux yeux de tels intervenants, le conseil scientifique devient le coupable tout désigné.
Nous soulignons que les membres de ce conseil sont nommés par le préfet sur la base de leurs compétences. Ils siègent à titre personnel et bénévolement. Cela garantit l’indépendance voulue par le Code de l’Environnement pour ce type de Conseil.
Faut-il rappeler à chacun que le conseil scientifique n’a qu’un pouvoir consultatif ? Le pouvoir décisionnel du GIP de la réserve naturelle marine se situe au sein du Conseil d’Administration composé d’élus, de représentants des collectivités et de l’Etat.
Faut-il rappeler que le rôle du Conseil scientifique est de donner un avis selon l’état des connaissances scientifiques, sans autre considération que les éléments scientifiques ?
Si, récemment, le Conseil scientifique n’a pas donné d’avis favorable à la pêche pour un site situé en zone de protection renforcée (Boucan Canot) c’est notamment pour trois raisons principales parmi d’autres, toutes détaillées sur le site web de la Réserve marine.
On peut les résumer ainsi :
- un avis inverse irait à l’encontre d’un objectif majeur qui consiste à restaurer un écosystème capable de s’opposer à la présence des squales responsables des attaques ;
- la mobilité des requins ciblés est telle qu’ils sont déjà pêchés tout autour de l’île hors réserve, soit sur plus de 90% des côtes de l’île, mais aussi dans la réserve dans des zones de moindre protection : les zones de réglementation générale qui entrecoupent les zones de protection renforcée telles les passes de Trois Bassins, Ermitage et Roches Noires ;
- la technique comme le protocole de pêche utilisés n’offrent aucune garantie de protection pour d’autres activités se déroulant à proximité du site d’implantation du dispositif.
Citoyens, élus, représentants de La Réunion, ne vous leurrez pas ; ce n’est pas en insultant les scientifiques, en cédant aux sirènes populistes et en les accusant des tous les maux que la crise requin se règlera. Ce n’est pas en détruisant la Réserve marine, produit de plus de 10 années de concertations officielles, que la crise requin se règlera. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs ou peuvent être aveuglés par le chagrin, ou encore espèrent par ce biais atteindre d’autres objectifs peu avouables sans lien aucun avec la mer.
Tout le monde est cependant d’accord sur un fait : l’objectif de La Réunion est de diminuer le risque requin, mais ce risque ne disparaitra pas totalement. Chacun devrait méditer cela : le risque d’attaque de requin ne disparaîtra pas. Ayant cela à l’esprit, chacun doit définir le risque qu’il accepte de prendre, et la société avec lui. Lorsqu’on surfe dans les conditions du dernier accident, on sait qu’on prend un risque énorme, que l’on met sa vie en jeu.
Il est temps d’arrêter de s’en prendre aux messagers, il est temps que tous les acteurs impliqués s’assument pleinement.
Association Vie Océane