Revenir à la rubrique : Société

A Saint-Leu, « les requins on les mange déjà »

La publication de l’arrêté municipal autorisant la chasse aux requins bouledogues sur la côte saint-leusienne fait pour le moins sourire les principaux concernés. Les pêcheurs ont toujours pêché des requins. Mieux, loin de penser à la menace ciguaterique, leur chair finit déjà dans la marmite. « 7 euros le kilo Kossa ! Bien sûr nous sa […]

Ecrit par LG – le mercredi 15 mai 2013 à 17H46

La publication de l’arrêté municipal autorisant la chasse aux requins bouledogues sur la côte saint-leusienne fait pour le moins sourire les principaux concernés. Les pêcheurs ont toujours pêché des requins. Mieux, loin de penser à la menace ciguaterique, leur chair finit déjà dans la marmite.

« 7 euros le kilo Kossa ! Bien sûr nous sa pêcher. Jusqu’à maintenant, i arrive à nous pêche des requins mais comment nou té fait ? Nou partage dans la famille. Les requins on les mange déjà. Si là ou mette a li 7 euros, lé encore mieux », témoigne ce pêcheur, non loin de la poissonnerie du groupement des pêcheurs de Saint-Leu, qui fait face au port.

Pourtant, malgré l’attractivité décuplée du squale à un tel tarif de rachat, l’animal possède une solide réputation, tant en mer qu’en cuisine.

Prises accidentelles

Le problème, pointé du doigt par les pêcheurs en barque, est qu’ils ne sont pas forcément équipés pour cette cible précise. Des lignes et des moulinets plus solides doivent tenir face aux 200-300 kilos de la bête. Le deuxième élément à prendre en compte tient dans la roublardise de l’animal. « Les prises de requin le plus souvent lé des prises accidentelles. Li laisse pas li prendre comme ça. Regarde là même comment band scientifiques i tarde pour les marquages. Mais une fois que ou na le requin au bout de la ligne ou sa pa relâche a li », témoigne le pêcheur.

Même approche sur la taille minimale de 1,50 mètre imposée par la mairie pour bénéficier du rachat de la chair. « Même si c’est moins d’1,50 mètre, nous va garde à li quand même. L’autre problème c’est l’odeur. I faut bouillir au moins deux fois pour enlève sa mauvaise substance », explique-t-il.

Sur la digue du port, François et Nassoua, des pêcheurs de loisir, sont loin de cette effervescence: « On a encore aucune prise mais nous venons pêcher de la carangue, de la licorne, le mulet va bientôt arriver. Mais l’intersaison n’est pas une période propice. On vient pour le plaisir, ici et à Trois-Bassins. Ce matin, le soleil est bien fort et l’eau est limpide : c’est bon pour nous mais pour les requins c’est tout l’inverse qui leur faut ».

Encore quelques heures avant de savoir si l’arrêté de Thierry Robert passe les filets de la préfecture.

 

A Saint-Leu,

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Découvrez les prix des carburants au 1er avril

Le prix du Gazole baisse de trois centimes au 1er avril. Celui du Sans plomb reste stable. Le soutien financier des collectivités permet aussi de maintenir le gel du prix de la bouteille de gaz à 15 euros.

Pas de remise gracieuse pour les 477.885 euros réclamés à l’ancien comptable public de la Région

L’affaire a semé le trouble chez les élus de la Région, ce jeudi matin. Alors que la majorité régionale avait choisi de s’abstenir, deux seules voix de l’opposition ont suffi pour faire échec à la demande de remise gracieuse de l’ancien payeur régional Ahmed Abdallah. Le frère de l’ancien DGS de la Région Mohamed Ahmed devra donc bien s’acquitter de la somme de 477.885 euros réclamée par la Cour des comptes.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.