
Le point de l'Insee :
En 2018, 154 000 jeunes de 16 à 29 ans vivent à La Réunion. Leur nombre augmente depuis le milieu des années 2000 après avoir baissé dans les années 1990. Ils forment 18 % de la population de l’île, soit davantage qu’en France métropolitaine (16 %) et qu’aux Antilles (15 %), où le vieillissement de la population a commencé plus tôt.
6 jeunes sur 10 vivent chez leurs parents
À La Réunion, en 2018, 95 000 jeunes de 16 à 29 ans vivent chez leurs parents, soit 61 % d’entre eux Cette part est bien plus élevée que pour les jeunes résidant dans l’Hexagone (47 %). Les jeunes Réunionnais sont même un peu plus nombreux que dix ans auparavant à vivre chez leurs parents (58 % en 2008). Les jeunes qui poursuivent leurs études à La Réunion vivent plus fréquemment chez leurs parents qu’en métropole (84 % contre 72 %), en lien avec la proximité entre le lieu d’étude et le domicile.
Quant aux jeunes Réunionnais qui ont un emploi, ils vivent moins souvent que les autres au domicile de leurs parents, mais bien plus souvent que les jeunes de l’Hexagone disposant d’un emploi (44 % contre 31 %). En effet, vivre dans un logement indépendant nécessite le plus souvent de disposer d’un emploi, si possible durable. Or, à La Réunion en 2020, seuls 25 % des 15-29 ans ont un emploi, contre 44 % dans l’Hexagone. De surcroît, les jeunes Réunionnais qui travaillent occupent plus souvent que leurs aînés ou que les jeunes vivant en métropole des emplois peu qualifiés et précaires, insuffisants pour leur garantir une autonomie financière.
En outre, même lorsque la situation financière ne constitue pas un frein, la proximité, tant géographique qu’affective, de la famille pour les jeunes Réunionnais pourrait constituer un frein pour quitter le foyer parental.
Par ailleurs, du fait de leurs faibles revenus, de nombreuses familles réunionnaises ne peuvent venir en aide financièrement à leurs enfants pour qu’ils accèdent à un logement autonome.
En outre, la rareté du foncier et son coût de plus en plus élevé, le prix des loyers et la pénurie de logements sociaux peuvent expliquer la difficulté à accéder à un logement sur l’île [Letailleur, 2021].
À La Réunion, 30 % des jeunes vivent au sein d’une famille monoparentale, soit deux fois plus souvent que dans l’Hexagone. Il s’agit soit de jeunes vivant chez un seul de leurs parents (24 % des jeunes contre 14 % dans l’Hexagone) ou alors de jeunes vivant seuls, sans conjoint, avec au moins un enfant (6 % contre 2 %).
Les jeunes Réunionnais vivent rarement seuls lorsqu’ils quittent le foyer parental
À La Réunion, 48 000 jeunes habitent un logement indépendant, soit un tiers des jeunes âgés de 16 à 29 ans. Parmi eux, six sur dix sont parents, soit deux fois plus qu’en métropole figure 2. Pour les jeunes Réunionnais, s’installer en famille avec des enfants déclenche souvent le départ du domicile parental et l’indépendance. Ainsi, les jeunes, hommes comme femmes, vivent rarement seuls (7 % en 2018). Ils vivent également rarement en couple sans avoir d’enfant (7 %). Ces situations sont deux fois plus fréquentes dans l’Hexagone.
En 2008, les départs étaient un peu plus précoces : dès 25 ans, la moitié des hommes n’habitaient plus chez leurs parents. À 29 ans, en 2018, 35 % des hommes réunionnais vivent toujours chez leurs parents contre 16 % en métropole. En 2008, cette part était sensiblement moindre sur l’île (27 %). Dans 7 cas sur 10, les jeunes hommes quittent le logement parental pour fonder leur propre famille.
Les jeunes femmes quittent le foyer familial plus tôt
Dès 22 ans, la moitié des femmes ont quitté le domicile familial, en 2018 comme en 2008, contre 26 % des hommes. En métropole, la moitié des jeunes femmes sont parties à 21 ans, soit seulement un an plus tôt. L’écart est donc beaucoup moins important que pour les hommes. À La Réunion, les jeunes femmes partent tôt de chez leurs parents en partie parce qu’elles sont mères assez jeunes. Dès 22 ans, 24 % d’entre elles ont déjà un enfant, soit trois fois plus qu’en métropole.
En 2018, les jeunes Réunionnaises sont aussi souvent mères célibataires que mères en couple (14 % des jeunes femmes). En 2008, elles élevaient plus souvent leurs enfants en couple que seules (18 % contre 12 %). À 22 ans, 13 % des femmes sont mères de famille monoparentale contre 2 % en métropole. La précocité des naissances à La Réunion s’explique notamment par le fait que l’arrivée d’un enfant confère un statut social à la jeune mère [Marie et al., 2011]. Toutefois, une jeune mère célibataire sur sept vit encore chez ses parents.
En 2018, 154 000 jeunes de 16 à 29 ans vivent à La Réunion. Leur nombre augmente depuis le milieu des années 2000 après avoir baissé dans les années 1990. Ils forment 18 % de la population de l’île, soit davantage qu’en France métropolitaine (16 %) et qu’aux Antilles (15 %), où le vieillissement de la population a commencé plus tôt.
6 jeunes sur 10 vivent chez leurs parents
À La Réunion, en 2018, 95 000 jeunes de 16 à 29 ans vivent chez leurs parents, soit 61 % d’entre eux Cette part est bien plus élevée que pour les jeunes résidant dans l’Hexagone (47 %). Les jeunes Réunionnais sont même un peu plus nombreux que dix ans auparavant à vivre chez leurs parents (58 % en 2008). Les jeunes qui poursuivent leurs études à La Réunion vivent plus fréquemment chez leurs parents qu’en métropole (84 % contre 72 %), en lien avec la proximité entre le lieu d’étude et le domicile.
Quant aux jeunes Réunionnais qui ont un emploi, ils vivent moins souvent que les autres au domicile de leurs parents, mais bien plus souvent que les jeunes de l’Hexagone disposant d’un emploi (44 % contre 31 %). En effet, vivre dans un logement indépendant nécessite le plus souvent de disposer d’un emploi, si possible durable. Or, à La Réunion en 2020, seuls 25 % des 15-29 ans ont un emploi, contre 44 % dans l’Hexagone. De surcroît, les jeunes Réunionnais qui travaillent occupent plus souvent que leurs aînés ou que les jeunes vivant en métropole des emplois peu qualifiés et précaires, insuffisants pour leur garantir une autonomie financière.
En outre, même lorsque la situation financière ne constitue pas un frein, la proximité, tant géographique qu’affective, de la famille pour les jeunes Réunionnais pourrait constituer un frein pour quitter le foyer parental.
Par ailleurs, du fait de leurs faibles revenus, de nombreuses familles réunionnaises ne peuvent venir en aide financièrement à leurs enfants pour qu’ils accèdent à un logement autonome.
En outre, la rareté du foncier et son coût de plus en plus élevé, le prix des loyers et la pénurie de logements sociaux peuvent expliquer la difficulté à accéder à un logement sur l’île [Letailleur, 2021].
À La Réunion, 30 % des jeunes vivent au sein d’une famille monoparentale, soit deux fois plus souvent que dans l’Hexagone. Il s’agit soit de jeunes vivant chez un seul de leurs parents (24 % des jeunes contre 14 % dans l’Hexagone) ou alors de jeunes vivant seuls, sans conjoint, avec au moins un enfant (6 % contre 2 %).
Les jeunes Réunionnais vivent rarement seuls lorsqu’ils quittent le foyer parental
À La Réunion, 48 000 jeunes habitent un logement indépendant, soit un tiers des jeunes âgés de 16 à 29 ans. Parmi eux, six sur dix sont parents, soit deux fois plus qu’en métropole figure 2. Pour les jeunes Réunionnais, s’installer en famille avec des enfants déclenche souvent le départ du domicile parental et l’indépendance. Ainsi, les jeunes, hommes comme femmes, vivent rarement seuls (7 % en 2018). Ils vivent également rarement en couple sans avoir d’enfant (7 %). Ces situations sont deux fois plus fréquentes dans l’Hexagone.
En 2008, les départs étaient un peu plus précoces : dès 25 ans, la moitié des hommes n’habitaient plus chez leurs parents. À 29 ans, en 2018, 35 % des hommes réunionnais vivent toujours chez leurs parents contre 16 % en métropole. En 2008, cette part était sensiblement moindre sur l’île (27 %). Dans 7 cas sur 10, les jeunes hommes quittent le logement parental pour fonder leur propre famille.
Les jeunes femmes quittent le foyer familial plus tôt
Dès 22 ans, la moitié des femmes ont quitté le domicile familial, en 2018 comme en 2008, contre 26 % des hommes. En métropole, la moitié des jeunes femmes sont parties à 21 ans, soit seulement un an plus tôt. L’écart est donc beaucoup moins important que pour les hommes. À La Réunion, les jeunes femmes partent tôt de chez leurs parents en partie parce qu’elles sont mères assez jeunes. Dès 22 ans, 24 % d’entre elles ont déjà un enfant, soit trois fois plus qu’en métropole.
En 2018, les jeunes Réunionnaises sont aussi souvent mères célibataires que mères en couple (14 % des jeunes femmes). En 2008, elles élevaient plus souvent leurs enfants en couple que seules (18 % contre 12 %). À 22 ans, 13 % des femmes sont mères de famille monoparentale contre 2 % en métropole. La précocité des naissances à La Réunion s’explique notamment par le fait que l’arrivée d’un enfant confère un statut social à la jeune mère [Marie et al., 2011]. Toutefois, une jeune mère célibataire sur sept vit encore chez ses parents.