La pilule ne passe toujours pas pour Éric*. Samedi dernier, son père âgé de 82 ans a été transporté à l’hôpital de Saint-Pierre pour une paralysie des membres inférieurs doublée d'une forte fièvre. Les analyses révéleront qu’il est positif à la dengue. Mais l’admission à l’hôpital marque également le début du cauchemar.
Arrivé au CHU du sud vers 10h du matin, "il a été laissé sans manger et sans boire jusqu’à 1h du matin", affirme Éric. Conséquence, l’octogénaire a commencé à s’agiter, ce qui lui a valu de se faire attacher les bras. Finalement pris en charge à cause de difficultés respiratoires, il a passé la nuit sous oxygène. Mais vu son âge, les médecins décident de ne pas l’intuber, sans pour autant donner plus d’explications à ses proches. C’est grâce à un membre de la famille travaillant au CHU qu’ils apprendront la nouvelle.
Le lendemain, sa situation s’étant un peu améliorée, décision est prise de le transférer à l’hôpital de Saint-Joseph pourtant dépourvu de réanimateur. "Même le médecin de l’hôpital de St-Joseph n’a pas compris cette décision", peste Éric, car en cas de complications, l’établissement ne peut pas faire face. Finalement, des discussions sont actuellement en cours pour le ramener à Saint-Pierre.
"On joue à pile ou face avec lui. On le ballotte de droite à gauche. Je comprendrais qu’ils ne prennent pas de risques s’ils ne peuvent pas faire autrement, si les hôpitaux étaient saturés comme en métropole, mais ce n’est pas le cas. Il a le droit à un minimum d’égards", s’énerve le père de famille.
Actuellement, seulement deux personnes sont en réanimation à La Réunion dans le cadre du coronavirus.
Cette expérience révolte Éric qui regrette "la dégradation hallucinante de notre système de santé que l’on vantait comme l’un des meilleurs du monde. Aujourd’hui, le pays des droits de l’homme, de la révolution et des valeurs laisse crever comme des chiens ses vieux citoyens".
*Prénom d'emprunt
Arrivé au CHU du sud vers 10h du matin, "il a été laissé sans manger et sans boire jusqu’à 1h du matin", affirme Éric. Conséquence, l’octogénaire a commencé à s’agiter, ce qui lui a valu de se faire attacher les bras. Finalement pris en charge à cause de difficultés respiratoires, il a passé la nuit sous oxygène. Mais vu son âge, les médecins décident de ne pas l’intuber, sans pour autant donner plus d’explications à ses proches. C’est grâce à un membre de la famille travaillant au CHU qu’ils apprendront la nouvelle.
Le lendemain, sa situation s’étant un peu améliorée, décision est prise de le transférer à l’hôpital de Saint-Joseph pourtant dépourvu de réanimateur. "Même le médecin de l’hôpital de St-Joseph n’a pas compris cette décision", peste Éric, car en cas de complications, l’établissement ne peut pas faire face. Finalement, des discussions sont actuellement en cours pour le ramener à Saint-Pierre.
"On joue à pile ou face avec lui. On le ballotte de droite à gauche. Je comprendrais qu’ils ne prennent pas de risques s’ils ne peuvent pas faire autrement, si les hôpitaux étaient saturés comme en métropole, mais ce n’est pas le cas. Il a le droit à un minimum d’égards", s’énerve le père de famille.
Actuellement, seulement deux personnes sont en réanimation à La Réunion dans le cadre du coronavirus.
Cette expérience révolte Éric qui regrette "la dégradation hallucinante de notre système de santé que l’on vantait comme l’un des meilleurs du monde. Aujourd’hui, le pays des droits de l’homme, de la révolution et des valeurs laisse crever comme des chiens ses vieux citoyens".
*Prénom d'emprunt