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9 cambriolages pour l’un, 6 pour l’autre et 5 ans ferme pour y réfléchir

L’affaire, présentée le 22 mai dernier devant le tribunal correctionnel dans le cadre de la comparution immédiate, a enfin été jugée après 3 renvois ce lundi 8 juillet. Elle met en scène trois personnes, dont deux sont fort bien connues des services de police du commissariat de Saint-André. En effet, l’un d’entre eux, Rafiki.H, est […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 08 juillet 2019 à 22H31

L’affaire, présentée le 22 mai dernier devant le tribunal correctionnel dans le cadre de la comparution immédiate, a enfin été jugée après 3 renvois ce lundi 8 juillet. Elle met en scène trois personnes, dont deux sont fort bien connues des services de police du commissariat de Saint-André. En effet, l’un d’entre eux, Rafiki.H, est réputé être le « caïd » de la commune et Wilson.S, son fidèle complice. Les deux sont en détention provisoire depuis le 22 mai, alors que le troisième protagoniste, n’est autre que Marie.T, l’épouse de Rafiki.H, ils ont 4 enfants ensemble. 

Tout part d’un cambriolage qui a lieu le 15 aout 2018 à Sainte-Suzanne, le propriétaire dépose plainte et suite à l’enquête de voisinage, les gendarmes remontent la piste d’une twingo blanche garée dans la rue avec une femme à son bord. Lors de cette enquête, un voisin reconnaitra les deux hommes, alors qu’un autre a noté l’immatriculation de voiture. Il s’avère que la twingo appartient à l’épouse de Rafiki.H.

De là, tout s’enchaîne suite au placement en garde à vue de madame. Elle explique les avoir conduit tous les deux, sous la menace de son mari, afin de commettre plusieurs cambriolages à Sainte-Suzanne. Les forces de l’ordre remonteront la piste de 9 cambriolages pour Wilson.S qui est déjà incarcéré pour 4 ans et en récidive, 6 pour Rafiki.H,  et 4 où est impliquée son épouse. À la barre, si Wilson.S reconnait certain des ses méfaits et affirme ne pas se souvenir du reste à cause d’une consommation de drogue soutenue, Rafiki.H nie tout en bloc affirmant que c’est madame qui le balance pour se débarrasser de lui, eu égard à son infidélité chronique et reconnue. Elle, affirme avoir agi sous la menace. 

Wilson, se garde bien de balancer son dalon et préfère jouer la carte de l’amnésie

Invités tour à tour à s’expliquer sur les faits par la présidente, Wilson.S, se garde bien de balancer son dalon et préfère jouer la carte de l’amnésie. « Je n’ai pas de pression de lui » explique t-il. Pour Autant, un témoin anonyme dira durant l’enquête sur Rafiki.H : « Personne ne veut témoigner car il est très dangereux, même sa femme a peur, il la frappe souvent« . « J’ai fait des choses mais c’était avant. J’ai une mauvaise réputation mais ça fait longtemps que j’ai arrêté de faire tout ça ! » se défend Rafiki. Mis également en examen pour détention illégale de cartouches de chasse, c’est d’ailleurs la seule chose qu’il reconnait, « il y avait des gens qui voulaient m’abattre à cause de ma réputation » argumente t-il, « Vous chassez ? » rétorque la présidente, « oui parfois » ajoute t-il sans grande conviction, ni permis de chasse. Marie.T reste, quant à elle, sur sa ligne de conduite. Elle les a conduit mais n’a jamais participé aux vols.

La procureure, qui rappelle les casiers élogieux des prévenus avec 17 mentions pour Wilson.S, 2 mentions pour Marie.T et 20 mentions pour Rafiki.H, enfonce le clou sur la participation de Wilson, dont le portable a borné pour chaque vol près de la zone des faits, elle requiert 5 ans de prison avec maintien en détention. Pour Rafiki.H, son analyse est claire : « il a la tête baissée comme un enfant mais il n’a jamais cessé ses activités, il est encré dans la délinquance« , elle requiert également 5 ans de prison avec maintien en détention. Elle demande, en revanche, une requalification des faits en complicité de vol pour Marie.T et requiert 18 mois de prison dont 12 avec sursis mise à l’épreuve ainsi que la confiscation de la twingo, d’autant qu’elle conduit sans permis. 

Une partie civile, représentée à l’audience, a fait valoir le vol de tous ses bijoux de famille et mis en avant un préjudice matériel à hauteur de 200 000€ ainsi qu’un préjudice moral de 20 000€, estimant que leur domicile a été violé mais surtout que la perte de certains bijoux était un préjudice affectif non quantifiable. Pour sa part, la défense de Marie.T, décrit sa cliente comme une victime ayant beaucoup coopéré alors qu’elle est sous la pression de son mari. L’avocate de Wilson.S note de son coté qu’il est sous la coupe de son dalon et que c’est bien pratique pour tout le monde qu’il reconnaisse les faits, d’autant qu’il purge déjà une peine de 4 ans. 

« Je fais le gros bras pour des hommes politiques« 

« Mon client est très connu, il a une certaine notoriété. Il est facile à reconnaitre à cause de la réputation qu’il s’est faite malgré lui. Aujourd’hui, ce monsieur gène car il est sollicité par certaines personnes politiques » plaide le conseil de Rafiki.H faisant référence aux propos de son client durant l’audience : « Je fais le gros bras pour des hommes politiques » expliquait t-il quelques minutes plus tôt au tribunal pour justifier l’achat très régulier de cocaïne ajoutant « je gagne beaucoup d’argent Madame » à l’adresse de la présidente. « Sa femme a un fort sentiment de rancoeur tout à fait compréhensible mais ses accusations sont dictées par son sentiment d’être trompée par son époux » conclut son conseil. 

Après trois renvois dont un pour demande de nullité et un autre pour l’absence d’un des conseils, cette affaire trouve enfin une conclusion qui n’est pas vraiment un « happy end » pour tout le monde. En effet, Rafiki.H part en détention pour 5 ans, Wilson.S en prend aussi pour 5 ans mais bénéficie d’une confusion de peine alors que Marie.T, qui était sous contrôle judiciaire depuis le 22 mai dernier, voit les faits la concernant requalifiés en complicité de vol et repart libre avec une peine de 1 an de prison avec sursis.

 

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