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8 mois de prison ferme pour 469 grammes de zamal

Le 8 mars dernier, un homme de 40 ans, originaire de Saint-Paul, est intercepté par les douanes sur la route des Tamarins pour un contrôle de routine. L’homme se trouve en possession de 11 grammes de cannabis entraînant de facto, une perquisition à son domicile. Les recherches sont fructueuses pour les douaniers qui mettent la […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 27 mars 2019 à 18H10

Le 8 mars dernier, un homme de 40 ans, originaire de Saint-Paul, est intercepté par les douanes sur la route des Tamarins pour un contrôle de routine. L’homme se trouve en possession de 11 grammes de cannabis entraînant de facto, une perquisition à son domicile. Les recherches sont fructueuses pour les douaniers qui mettent la main sur 458g de cannabis prêts à consommer et 117 kg de pieds séchés, branches et feuilles comprises.

Déjà connu pour des faits similaires, l’homme comparaissait cet après midi dans le cadre de la comparution immédiate pour des faits de transport, détention, emploi non autorisé, usage illicite de stupéfiants ainsi que détention de marchandise dangereuse pour la santé publique sans document justificatif régulier, le tout en état de récidive. À la barre, le prévenu, s’il reconnait en partie les faits, estime qu’il n ‘est pas seul responsable. En effet, il vit sur le terrain familial qu’il partage avec son frère, qui est lui aussi, selon lui, responsable de la moitié des faits qui lui sont reprochés.

À sa décharge, il avoue avoir été un gros consommateur, entre 10 et 15 joints par jour, mais explique que le zamal pousse tout seul chez lui. Il affirme au président que c’est en jetant les mégots à terre dans son jardin que les graines restantes font pousser les plans. Présents à l’audience, la représentante des douanes demande sur les quantités à consommer (469g), une amende de 4600€ soit seulement 2 fois la valeur de vente sur le marché noir estimé à 5€ le gramme. La loi permettant jusqu’à 10 fois le montant de la valeur initiale.

« Je ne savais pas que le zamal poussait tout seul »

Déjà condamné pour des faits similaires, le procureur de la République admet : « Je ne savais pas que le zamal poussait tout seul. Ce n’est jamais de sa faute, ce sont les douaniers qui font n’importe quoi ! » en réponse au prévenu qui accusait ces derniers d’avoir ramassé tout et n’importe quoi pour que les quantités saisies soient importantes. Il requiert une peine de 12 mois de prison avec maintien en détention.

La défense, représentée par le bâtonnier George-André Hoarau, met immédiatement en avant le côté humain de cette affaire. Le prévenu a vécu un drame à l ‘âge de 11 ans. Il a tué accidentellement son frère avec un fusil et s’est retrouvé rejeté et exclu de sa famille. Il est alors placé en famille d’accueil et finira par sombrer dans l’alcool, le zamal et les drogues chimiques. « Peut-on le juger Mr le Président ? » assène-t-il à la cour. Motivé par ce sujet sensible, il aborde alors la peine demandée « Y a t-il un racisme à l’égard du zamal ? Les drogues zoreils sont-elles mieux vues que le zamal, pour les drogues dures c’est souvent le contrôle judiciaire ! » argue t-il en rapport au maintien en détention demandé par le procureur.

Finalement le bâtonnier a quelque peu été entendu par la cour qui condamne le quadragénaire à 8 mois de prison ferme avec maintien en détention et une amende douanière de 800€.

 

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