« Comment peut-on parler de gouvernance sans moyens nécessaires« , le vice-Président du Département Alain Armand débute son intervention en posant le problème majeur de la départementalisation à savoir un transfert de compétences sans transfert de moyens. L’enjeu des débats de cette matinée a été justement de resituer la départementalisation dans l’histoire de La Réunion et de comprendre ainsi les réelles avancées dont a bénéficié notre île.
Pour Alain Armand « nou lé capab, La Réunion doit assumer son destin« .
La Région Réunion revient aussi sur la non compensation par l’Etat des moyens mais insiste également sur l’importance de porter ensemble un nouveau modèle réunionnais. Pour la collectivité régionale, « le développement de notre territoire passe par un accompagnement des acteurs économiques locaux pour faire de la Réunion une terre d’excellence ».
Pour Dominique Sorain, représentant de l’État, « La Départementalisation a permis à la Réunion de s’intégrer dans la nation française« . Une évolution administrative qui a accompagné un changement des conditions de vie.
« La Réunion n’est pas un département comme les autres puisque la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté« , a précisé Nassimah Dindar, la Présidente du Conseil Départemental, absente du département, s’est exprimée via une vidéo. La Présidente qui a rappelé que le Département a dû faire face à cette non compensation notamment dans le versement du RSA. La collectivité a dû palier ce manque à hauteur d’un milliard d’euros. Un acte de décentralisation raté donc pour Nassimah Dindar qui souhaite que ces deux jours servent à poser un nouvel axe de développement qui mettra le réunionnais au centre de toutes les préoccupations, « le modèle de développement doit être endogène. Comment vivre heureux ici et maintenant?« .