Un jeune majeur de 21 ans comparaissait ce matin pour avoir commis des violences avec arme, en l’occurence un sabre, le 19 mars dernier à Saint-Benoît.
Ce déchaînement de violence fait suite à une simple histoire de « regard ». Il y a trois ans, le prévenu P.A, croise son voisin B.G. Leurs regards se croisent et s’en suit une altercation car le voisin estime avoir été agressé. Il n’en faut pas plus pour que chacune de leur rencontre devienne un motif d’agression verbale ou physique.
Les proches des deux familles s’en mêlent, entraînant une surenchère permanente, à tel point que le prévenu envisage de déménager de Saint-Benoît. Le 19 mars, alors que P.A est au supermarché avec son père et sa compagne, Ils croisent B.G qui est au gabier. Une bagarre éclate, le prévenu est agressé et prend un sabre dans la voiture appartenant à son père. Il dira qu’il a vu la victime tirer un sac rouge de son coffre pensant qu’il y avait une arme caché dedans.
Excédé par les agressions répétées à son encontre, le prévenu voit rouge. Voulant protéger son père et sa compagne, il s’en prend violemment à son rival. Après une course poursuite vers le front de mer, 7 coups de sabres sont portés ainsi que des coups de poings. Ce sont des pêcheurs qui interviendront pour les séparer. B.A est transporté à l’hôpital où il est entendu par les gendarmes. P.A sera interpellé et placé en garde à vue. Lors de sa présentation le 21 mars, grève des avocats oblige, il sera placé en détention provisoire jusqu’à ce matin.
« Je ne peux pas tout le temps prendre des coups »
Malgré des versions complètement divergentes, la procureure retient essentiellement le déchainement de violence du prévenu, arguant « le peut-être agresseur est aujourd’hui la victime ». Elle demande 18 mois de prisons avec maintien en détention et l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.
L’avocate demande que soit pris en considération la notion de torts partagés et la responsabilité de la victime. « Je ne peux pas tout le temps prendre des coups », dit P.A avant d’exprimer des regrets sur son comportement. La défense met en avant trois années de brimades, d’agressions et de harcèlement du prévenu pour un « simple regard », mettant en exergue le rôle prépondérant dans la réaction de son client.
Reconnu coupable par la cour, le jeune Benédictin condamné à une peine de 18 mois de prison dont 9 mois de sursis mise à l’épreuve assortis d’un maintien en détention, une interdiction de porter une arme ainsi que d’entrer en contact avec la victime et une obligation de travail.