Le permis de construire est accordé le 27 juillet 2007 à la société immobilière Novamonde. Il y a 7 ans, rue Alexandre Dumas, à Sainte-Thérèse, [une série de résidences est montée en lieu et place « d’habitations individuelles à caractère pavillonnaire noyées au sein d’espaces verts » ]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-Possession-Un-projet-immobilier-stoppe-net-par-des-riverains_a46587.html comme le prévoit le PLU dans une zone dite UC.
Le promoteur Sadeck Dindar fait valoir le respect de « la hauteur des appartements en R+1 », comprendre rez-de-chaussée plus un étage. Or la première entorse au plan local d’urbanisme ne tarde pas a être mise en lumière, à en croire les voisins qui opposent une résistance acharnée au projet.
En juin 2009, un arrêté interruptif des travaux est pris par la mairie , sous la pression d’un collectif de quartier qui s’est formé entretemps pour protester. Le respect du cadre d’habitations ne serait pas la seule entorse aux règles de l’urbanisme. Le collectif met en avant le non respect de la largeur minimale de 5 mètres imposée par le PLU pour la voie d’accès. Il sera constaté sur place une largeur ne dépassant pas 3,5m entre la lignée de murs des riverains et la clôture de la résidence de Novamonde. Pour les plaignants, « 5 mètres est la norme minimale permettant à deux voitures de se croiser ou encore pour que les véhicules de lutte contre l’incendie puissent faire demi-tour ».
Le 24 mai 2012 est signée du maire lui-même, la levée de l’arrêté interruptif de travaux concernant la voie sans issue qui desservait jusque-là les six familles. Cela pourrait bien déboucher sur un chemin desservant l’ensemble du quartier en forme de boucle autour de la résidence Les Vergers du Soleil.
« Je construis mon projet de résidences et je régularise ensuite », voilà la dénonciation des riverains face à ce dernier rebondissement. Un procédé bien connu à La Réunion selon eux. Il faudra attendre le 27 mars 2018 pour que le promoteur et l’architecte du projet soient placés en garde à vue dans le cadre de l’ouverture d’une enquête pour escroquerie, faux et usage de faux.
Sauf demande de renvoi, le procès aura lieu cet après-midi au tribunal correctionnel de Champ-Fleuri.