L’ADEFAR était de retour hier matin sur l’exploitation des Lauret une semaine après l’intervention de trois agents de la DAAF suite à un signalement pour maltraitance. Lundi 29 juillet au soir, les trois agents avaient été retenus durant plusieurs heures avant d’être relâchés le lendemain par la promesse d’un rendez-vous organisé avec le préfet.
Une rencontre prévue pour lundi 5 août dans l’après-midi qui, après plusieurs tractations survenues durant le week-end, n’a finalement pas eu lieu. » Les Lauret ne souhaitaient pas que la DAAF soit présente et la préfecture que l’ADEFAR et d’autres éleveurs y assistent », explique Marie-Claude Abriska, présidente de l’ADEFAR. Le soutien du préfet à [la plainte portée par les trois agents]urlblank:https://www.zinfos974.com/Fonctionnaires-sequestres-Une-enquete-debute-sous-trois-chefs-d-inculpation_a143104.html aurait également joué un rôle dans cette réunion avortée. Mélusine Lauret avait quant à elle déposé plainte vendredi dernier. Des auditions se tiendront prochainement.
De nombreuses questions restent cependant sans réponse. L’ADEFAR s’interroge ainsi sur la qualité du suivi sanitaire qui aurait dû être réalisé pour accompagner le couple Lauret en difficulté et en dépit des alertes lancées. 5 de leurs vaches sont décédées ces dernières années. Celle retrouvée morte le 29 juillet dernier, était positive à l’IBR et la leucose (maladies réglementées), douteuse en ce qui concerne la Fièvre Q et la Néosporose et négative à la diarrhée virale bovine (BVD), selon les résultats d’analyses prélevées au début du mois de juillet. En 2016, la vache est également dépistée positive à la chlamydiose.
Depuis 2017, faute de moyens et suite à un différend avec leur cabinet de vétérinaire, la prophylaxie annuelle obligatoire n’est plus effectuée sur l’exploitation des Lauret.
« Pourquoi avoir attendu spécialement ce signalement du GDS alors que depuis 2016, il y en a eu d’autres, plus alarmants, en matière de mortalités et d’avortements dans son élevage? Quel signalement prévaut quand les réglementations en matière de prophylaxies obligatoires ne sont pas appliquées ni respectées? », questionne encore l’ADEFAR.
Mélusine et Georges Lauret doivent aujourd’hui faire face à 60 000 euros de dettes. « Ils doivent se contenter d’une prime d’activité pour nourrir leur famille ». Les bêtes sont nourries avec du fourrage et un peu d’aliment. [Un appel à la solidarité a été lancé.]mail:adefar974@gmail.com