
L'affaire Strauss-Kahn incite la presse à fouiller et amène les langues à se délier. Après l'affaire Tron ou la dénonciation de Luc Ferry, voilà que les médias nationaux se font l'écho d'un procès qui vient de condamner un haut fonctionnaire à la retraite pour agressions sexuelles.
Jean-Claude Raynaud, 75 ans, ancien sous-préfet et ancien chef de cabinet de Rocard, Fabiius et Chirac, comparaissait ce mercredi pour "tentative et agressions sexuelles abusant de l'autorité que lui confère sa fonction, et harcèlement en vue de l'obtention de faveurs sexuelles", à l'encontre de trois femmes. Entre 2005 et 2007, alors qu'il occupait la fonction de délégué du procureur, il était chargé de recevoir des personnes condamnées pour leur notifier un rappel à la loi. Il en profitait alors...
Le 13 mars 2007, Emilie (pseudonyme), 35 ans, est convoquée chez le délégué du procureur pour un rappel à la loi après avoir frappé son enfant. Une fois dans le bureau de Jean-Claude Raynaud, celui-ci l’intimide, se fait passer pour le procureur d’Evry et raconte son passé de préfet. Il lui dit qu’il a le pouvoir d’inscrire ou non cette peine sur son casier judiciaire, ce qui signifie perte de travail et de la garde des enfants. Désemparée, elle pleure. Jean-Claude Raynaud se penche vers elle et l’embrasse sur la joue, puis à deux reprises sur la bouche.
Quatre jours plus tard, elle vient à un nouveau rendez-vous, munie d’un dictaphone pour apporter des preuves… Cette fois, il l’emmène en voiture dans un parking, lui caresse les seins et le corps et demande à se faire masser le sexe. Pour rassurer la jeune femme, il sort une pancarte "police". Quelques jours plus tard, Emilie porte plainte.
Quatre femmes confirment avoir été ouvertement et lourdement importunées par Jean-Claude Raynaud lorsqu’elles sont venues signer leur rappel à la loi. Deux autres ont aussi porté plainte pour avoir été caressées sans consentement après un chantage.
Niant l'intégralité des faits affirmant que les plaignantes étaient consentantes, Jean-Claude Raynaud a affirmé être innocent sur le plan pénal. Après les plaidoiries des avocats, il a tout de même admis : "J'ai commis une faute énorme. Je ne suis ni Strauss-Kahn ni un ministre". Pourtant, ces histoires mêlant pouvoir et libido ont bien des choses en commun. Le parquet avait requis mercredi cinq ans d'emprisonnement, dont trois avec sursis, et cinq ans d'interdiction des droits civiques. Il a été condamné à 42 mois de prison dont 6 mois ferme.
Jean-Claude Raynaud, 75 ans, ancien sous-préfet et ancien chef de cabinet de Rocard, Fabiius et Chirac, comparaissait ce mercredi pour "tentative et agressions sexuelles abusant de l'autorité que lui confère sa fonction, et harcèlement en vue de l'obtention de faveurs sexuelles", à l'encontre de trois femmes. Entre 2005 et 2007, alors qu'il occupait la fonction de délégué du procureur, il était chargé de recevoir des personnes condamnées pour leur notifier un rappel à la loi. Il en profitait alors...
Le 13 mars 2007, Emilie (pseudonyme), 35 ans, est convoquée chez le délégué du procureur pour un rappel à la loi après avoir frappé son enfant. Une fois dans le bureau de Jean-Claude Raynaud, celui-ci l’intimide, se fait passer pour le procureur d’Evry et raconte son passé de préfet. Il lui dit qu’il a le pouvoir d’inscrire ou non cette peine sur son casier judiciaire, ce qui signifie perte de travail et de la garde des enfants. Désemparée, elle pleure. Jean-Claude Raynaud se penche vers elle et l’embrasse sur la joue, puis à deux reprises sur la bouche.
Quatre jours plus tard, elle vient à un nouveau rendez-vous, munie d’un dictaphone pour apporter des preuves… Cette fois, il l’emmène en voiture dans un parking, lui caresse les seins et le corps et demande à se faire masser le sexe. Pour rassurer la jeune femme, il sort une pancarte "police". Quelques jours plus tard, Emilie porte plainte.
Quatre femmes confirment avoir été ouvertement et lourdement importunées par Jean-Claude Raynaud lorsqu’elles sont venues signer leur rappel à la loi. Deux autres ont aussi porté plainte pour avoir été caressées sans consentement après un chantage.
Niant l'intégralité des faits affirmant que les plaignantes étaient consentantes, Jean-Claude Raynaud a affirmé être innocent sur le plan pénal. Après les plaidoiries des avocats, il a tout de même admis : "J'ai commis une faute énorme. Je ne suis ni Strauss-Kahn ni un ministre". Pourtant, ces histoires mêlant pouvoir et libido ont bien des choses en commun. Le parquet avait requis mercredi cinq ans d'emprisonnement, dont trois avec sursis, et cinq ans d'interdiction des droits civiques. Il a été condamné à 42 mois de prison dont 6 mois ferme.