Le 29 juin dernier, dans la commune de Saint-Benoît, une femme a connu un véritable calvaire. Elle et son compagnon sont très alcoolisés. Elle quitte le domicile pour aller chercher encore plus de boissons. Dès qu’elle rentre, une dispute éclate. Il se saisit alors d’un nerf de boeuf et se met à la tabasser avec une telle férocité, qu’elle en perdra connaissance. Ce soir-là, elle ne doit son salut qu’à l’intervention d’une voisine.
Comme l’atteste le médecin légiste, la pauvre femme se retrouve avec 28 hématomes de 2 à 7 cm et un « placard d’hématomes » dans le dos. Selon lui, elle aurait reçu une cinquantaine de coups de nerf de boeuf. Michael D. est bien connu des services de justice puisqu’il a déjà sur son casier des peines d’un, deux et quatre ans de prison pour des faits similaires. L’expert psychiatrique fait état d’un comportement dangereux.
Comme l’indique la présidente, le prévenu aurait eu une enfance difficile sans cadre familial mettant en exergue des carences, sans compter sa dépendance à l’alcool depuis l’âge de 8 ans. « Il y a plus d’une cinquantaine de coups ! Si la voisine n’avait pas été là, elle ne serait plus là aujourd’hui. Ces violences sont d’une gravité extrême. Elle est au sol, sans connaissance et il ne s’arrête pas », détaille la procureure qui requiert une peine de 5 ans de prison dont 2 avec un sursis probatoire et assortis d’un mandat de dépôt.
« On ne peut que partager l’avis du ministère public, il s’est comporté de manière inadmissible », acquiesce la défense. « Il a eu des carences très importantes dans son enfance, il n’a pas eu d’éducation. Cette agressivité n’a lieu que lorsqu’il boit. Il lui faut une méthode pour s’en débarrasser, je vous demande une obligation de soins pour diminuer son agressivité », plaide la robe noire. Le tribunal, en raison du « nombre de coups extrêmement importants » le condamne à 3 ans de prison et décerne un mandat de dépôt à son encontre.