L’indignation avait fait rage sur les réseaux sociaux. Un groupe secret Facebook, dénommé Babylone 2.0, permettait à ses membres de s’échanger des photos de leurs conquêtes nues. Les clichés étaient le plus souvent pris après une relation sexuelle, sans l’autorisation des femmes photographiées.
Babylone 2.0 comptait plus de 50 000 membres, essentiellement de sexe masculin. L’accès au groupe ne se faisait que sur invitation des membres.
S’ils sont identifiés par la justice, les créateurs de ce groupe ainsi que les membres actifs risquent gros. Les sanctions peuvent aller jusqu’à des peines de prison. Depuis la loi du 7 octobre 2016 « pour une République numérique », est désormais puni de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende « le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document (…) présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même ».
Les membres de Babylone 2.0 faisaient en sorte que les femmes ne soient pas identifiables en masquant leur visage. Pour passer outre la censure de Facebook, les tétons étaient également dissimulés.
Depuis la suspension du groupe, d’autres communautés secrètes ont immédiatement vu le jour.