La ville de Saint-Pierre s’équipe en caméras de surveillance. Elles viennent remplacer et moderniser l’ancien parc de caméras devenues obsolètes et qui par la force des choses étaient devenues factices.
Les faits divers récurrents le long du boulevard du front de mer ont incité la mairie à concentrer l’essentiel de ses caméras sur la zone littorale.
15 caméras de type Dôme seront fixées à des réverbères le long du front de mer dans les prochains jours. Les quatre premières l’ont été ce matin par la société Securis qui a remporté le marché. Une première pour elle pour ce qu’il s’agit d’une collectivité publique.
11 autres caméras filmeront, elles, les actes malveillants perpétrés en centre ville. En tout, d’ici la fin de l’année, c’est une toile de 30 caméras qui sera fonctionnelle. Le déploiement sera progressif. A la fin du 1er trimestre 2016, 49 seront au total installées.
Ces caméras sont de nouvelle génération. En haute définition (1080p), utilisables de jour comme de nuit, zoomables (mais avec occultation sélective des images pour le nécessaire respect de la vie privée) et orientables à 360°, elles seront reliées au centre de supervision urbain (CSU) adossé au poste de police municipale par de la fibre optique. Outre les réseaux existants, des travaux de VRD seront par endroit nécessaires, ajoute la mairie de Saint-Pierre.
Derrière l’outil technique, l’œil humain. « Pour fonctionner à H24, le centre de surveillance doit comporter au minimum 15 personnes (en roulement, ndlr) devant les écrans », indique Jean Max Moutoussamy, conseiller municipal délégué à la sécurisation.
Avant d’envisager un recrutement externe, la mairie a ouvert une voie de recrutement en interne. 10 employés municipaux ont candidaté pour ce poste d’opérateur de vidéoprotection, ce qui réduira de fait l’incidence financière pour la collectivité dans le budget fonctionnement de ce nouveau dispositif de sécurité. Ce personnel dédié recevra une formation spécifique délivrée par le centre national de la fonction publique territoriale. « Assermentés par la suite », leur moyen d’action s’arrêtera là où celui de la police municipale voire de la police nationale commencera, en fonction de la gravité des scènes filmées en direct. D’ailleurs, la coopération des polices jouera à plein, poursuit la municipalité puisque la police nationale disposera d’un déport d’images vers son commissariat.
L’équipement de ces caméras a coûté 600.000 euros. L’Etat a participé à hauteur de 40% à cette acquisition. Le réseau de caméras devrait être effectif début octobre.