La centrale de Tchernobyl était située en Ukraine à environ 110 km de la capitale, Kiev. Le 26 avril 1986, une succession de dysfonctionnements et d’erreurs humaines ont conduit à la fusion du cœur du réacteur N°4. Les conséquences sanitaires des radiations sont encore l’objet de polémiques. Les estimations du nombre de victimes vont jusqu’à 100 000 morts ou plus. Elles sont difficiles à établir car une grande partie de l’Europe a été concernée par le nuage radioactif. Tchernobyl est l’accident le plus grave ayant été répertorié aujourd’hui, le premier à être classé au niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).
Dans l’ombre de Fukushima-Daiichi
La commémoration de ce drame, 25 ans aujourd’hui, s’accompagne cette fois d’un nouvel épisode tragique de l’histoire du nucléaire civil, l’accident de la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi, le 2ème évènement à être classé au niveau 7 de l’échelle INES.
Depuis quelques semaines, les opposants au nucléaire se font entendre. Hier, ils étaient des milliers à manifester, notamment en Gironde et dans l’Est de la France. Près de Bordeaux, ils étaient plusieurs centaines pour demander la fermeture de la centrale de Blayais. Dans le Haut Rhin, des manifestants allemands ont rejoint les Français pour réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim dans le Haut-Rhin, mise en service en 1977.
Sortir du nucléaire ?
Présent hier à Strasbourg, Nicolas Hulot, le nouveau candidat écologiste à la présidentielle, s’est clairement prononcé pour une sortie du nucléaire. Il révèle que l’accident de Fukushima aurait achevé de le convaincre que le nucléaire ne peut « en aucun cas être la solution aux besoins énergétiques de la planète« .
Cette problématique de la solution des besoins énergétiques de la planète devient de plus en plus centrale et devrait animer en partie les débats de la course à la présidentielle.