Revenir à la rubrique : Social

23 ex-salariés de l’Arast vont réclamer leur dû devant les Prud’Hommes

Le feuilleton continue. Vingt-trois ex-salariés de l'Arast s'apprêtent à introduire un recours devant les Prud'Hommes pour salaires impayés. Motif de cette démarche : une obligation de réintégration suite à la décision du tribunal administratif de juillet dernier qui n'a pas été suivie d'effet. En parallèle, un recours au pénal sera également constitué même si, dans ce volet-ci, les preuves constitutives de la discrimination syndicale restent à préciser.

Ecrit par Ludovic Grondin – le jeudi 10 mars 2011 à 16H33


Une réintégration qui tarde à venir, un mépris de la part du Conseil général qui ne répond pas à leurs différents courriers, il n’en fallait pas plus pour que le collectif des anciens employés de l’Arast se mobilise de nouveau par la voie judiciaire.

« Nous sommes confiants »

La démarche concerne cette fois les salariés « protégés » dont le licenciement avait été annulé par le tribunal administratif en juillet dernier. De cette décision découlait une obligation de réintégration de ces même 23 employés dans les deux mois suivant cette notification. Une réintégration que ces employés sans « employeurs », ironise Jean-Pierre Rivière de la CFE-CGC, attendent toujours à ce jour. « Nous avons envoyé un courrier au mandataire liquidateur et à la présidente du Conseil général. La réponse donnée : nos services vont faire le nécessaire. Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas de retour ». A la clé se profile donc le versement des salaires de ces employés depuis cette date.

Mais les employés ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Une procédure au pénal est également en cours de constitution. « Nous envisageons de motiver notre recours sur l’aspect de discrimination syndicale », précise un Jean-Pierre Rivière confiant. « La loi passera, nous n’avons pas peur de Me Badat. Si la juridiction française est constituée de plusieurs niveaux c’est qu’il y a bien la possibilité de revenir sur des décisions prises en première instance. Nous sommes confiants ».

 

Une condamnation que le collectif des employés envisage « in solidum », comprenant le Conseil général, Corbeille d’Or et Proxim Services. Une manière de rappeler tout ce petit monde à ses responsabilités devant l’absence de réintégration.

Les rapports de la CRC et de l’IGAS très attendus

« Si vous n’êtes pas licenciés, ça veut bien dire que vous avez forcément un employeur », dit avec un brin d’ironie Jean-Pierre Rivière. « Mais nous devons pour l’heure rassembler des preuves solides ». Preuves qui viendront peut-être de documents très attendus car sans contestation possible.

« Nous attendons toujours les rapports de la Chambre régionale des comptes et celui de l’IGAS (l’Inspection Générale des Affaires Sociales) car ils sont marqués d’une impartialité qui pourrait conforter nos dires », précise Paul Junot, secrétaire général à la CFTC. Une attente que le représentant de la CFTC ne peut mettre que sur le seul compte du hasard.

Sur l’opportunité de tenir pareille conférence de presse à quelques encablures d’élections locales, Paul Junot argumente : « donc il ne faudrait rien faire parce que ce sont les élections ? Si on ne fait rien alors on le laisse à d’autres qui ne le feront pas à notre place ». Une affirmation prudente que complète avec plus de vigueur Mimose, figure emblématique des employés de l’Arast : « Même après les élections il y aura des plaintes ».

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les journalistes du Quotidien campent devant le tribunal

Une vingtaine de journalistes du Quotidien de La Réunion se sont installés devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une décision est attendue ce mercredi sur le sort du média placé en liquidation judiciaire depuis le 4 octobre.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

L’avenir du Quotidien de La Réunion entre les mains du tribunal de commerce

Alfred Chane-Pane et Henri Nijdam ont défendu leur projet respectif de reprise du Quotidien, mercredi après-midi à la barre du tribunal de commerce de Saint-Denis. Le premier a fait valoir le fait qu’il détenait une imprimerie ultra-moderne, tandis que le second a rehaussé son compte courant d’associés à 1,5 million d’euros. Le délibéré interviendra le 3 avril.