La présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, s’est prêtée à la traditionnelle séance des voeux à la presse ce jour à la Villa du Département à Saint-Denis. Entourée de sa garde rapprochée, les conseillers généraux du PS n’étaient pas présents, la présidente du Département a insisté sur le « danger » que représente cette nouvelle année pour la collectivité. « C’est l’année de tous les dangers », souligne-t-elle.
Dans son viseur, le gouvernement et notamment le gel des dotations publics. Le Conseil général espère récupérer 13 millions d’euros, déjà affecté au budget primitif de 2013, sur les 170 millions d’euros mis en place par l’Etat au titre du fonds de soutien aux collectivités. « Pour le moment nous n’avons aucune réponse de l’Etat à notre demande. On ne demande pas l’aumône mais ce qui doit être donné à la Réunion. On doit être privilégié« , rappelle Nassimah Dindar.
Rappelant le contexte de crise, Nassimah Dindar a également évoqué les changements qui seront amorcés au cours de l’année 2013 par la collectivité. « On doit se poser des questions. Quelle société nous voulons pour la Réunion. Que veut-on léguer à nos enfants. Que doit-être la Réunion de demain« , ajoute-t-elle. Aujourd’hui, le Conseil général verse les prestations sociales à plus de 80.000 Réunionnais et les perspectives économiques et sociales noircissent le tableau pour cette année. « Nous ne pouvons pas accepter cette situation. C’est pour cela que nous devons nous battre« , martèle Nassimah Dindar.
« Nous devons impulser une politique publique en faveur de l’économie réunionnaise et non être une simple caisse sociale« , souligne-t-elle. Tour à tour, Nassimah Dindar énumère les principales mesures mises en place par la collectivité à destination de la population. Pass Loisirs ou dispositif d’amélioration de l’habitat, Nassimah Dindar n’en oublie pas pour autant la jeunesse réunionnaise. « C’est un atout, il faut préserver les dispositifs de contrat mais pas sans un horizon. On va mettre en place une allocation de 483 euros pour les jeunes mais sans leur dire où il vont aller. Au Département, nous avons axé notre politique sur l’apprentissage. C’est une vraie piste d’accompagnement plutôt qu’une simple allocation« , précise Nassimah Dindar.
En fin de discours, la présidente du Conseil général ne cédera pas à une démonstration de politique politicienne et ne s’épanchera pas sur les futures échéances électorales. « L’essentiel n’est pas là. Je ne veux pas parler de mon parti politique, ni du mandat que je brigue. Aujourd’hui ce n’est pas facile d’être un conseiller général. Il faut savoir faire plus avec moins de moyens. Mais au final c’est le territoire que nous devons optimiser« , conclut-elle.