
C’était inévitable : après la nouvelle une de Charlie Hebdo, les religieux de tous poils, tous ceux qui ont une boutique à défendre, ont joué les vierges effarouchées et ont crié au scandale. Pourtant, nom d’une pipe, ces gens ont été tués, il y a un an, pour des dessins, et vous aviez joué les faux derches en vous déclarant "Charlie".
Jusqu’au premier d’entre eux à la Réunion, Gilbert Aubry himself, qui estime, je cite "qu’au nom de la liberté de la presse, on ne peut pas tout dire". Et qui ne craint pas le ridicule, en reparlant de "laïcité laïciste". Peut-être. Mais il existe en France des lois qui encadrent la liberté de la presse et qui définissent la diffamation. Ce qu’exprime Riss dans son dessin de une (qui est une caricature, ne l’oublions pas), ainsi que dans son éditorial, c’est, en substance, que Dieu (ou plutôt le concept de Dieu) est responsable de ce déchainement de violence. C’est une opinion : on peut être d’accord, on peut être en désaccord. On peut même en débattre.
Mais criminaliser cette opinion au nom d’un prétendu caractère sacré d’un prétendu Dieu, c’est faire un beau bras d’honneur aux victimes des attentats d’il y a un an. C’est aussi envoyer un formidable message à tous les Kouachi potentiels.
Si vous êtes blessés, n’ouvrez pas Charlie et fichez nous la paix. Pour ma part je n’ouvre pas vos Bible, Coran, Torah et je passe mon chemin quand je croise une église, un temple ou une mosquée et je m’en porte très bien. Rien de mieux pour se remonter le moral face à tous ces cuistres que d’écouter Léo Ferré : "Ce cri qui n'a pas la rosette, Cette parole de prophète, Je la revendique et vous souhaite, Ni Dieu ni maître !".
Joël GROUFFAUD
Jusqu’au premier d’entre eux à la Réunion, Gilbert Aubry himself, qui estime, je cite "qu’au nom de la liberté de la presse, on ne peut pas tout dire". Et qui ne craint pas le ridicule, en reparlant de "laïcité laïciste". Peut-être. Mais il existe en France des lois qui encadrent la liberté de la presse et qui définissent la diffamation. Ce qu’exprime Riss dans son dessin de une (qui est une caricature, ne l’oublions pas), ainsi que dans son éditorial, c’est, en substance, que Dieu (ou plutôt le concept de Dieu) est responsable de ce déchainement de violence. C’est une opinion : on peut être d’accord, on peut être en désaccord. On peut même en débattre.
Mais criminaliser cette opinion au nom d’un prétendu caractère sacré d’un prétendu Dieu, c’est faire un beau bras d’honneur aux victimes des attentats d’il y a un an. C’est aussi envoyer un formidable message à tous les Kouachi potentiels.
Si vous êtes blessés, n’ouvrez pas Charlie et fichez nous la paix. Pour ma part je n’ouvre pas vos Bible, Coran, Torah et je passe mon chemin quand je croise une église, un temple ou une mosquée et je m’en porte très bien. Rien de mieux pour se remonter le moral face à tous ces cuistres que d’écouter Léo Ferré : "Ce cri qui n'a pas la rosette, Cette parole de prophète, Je la revendique et vous souhaite, Ni Dieu ni maître !".
Joël GROUFFAUD